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Reportage sur l'avenir

28 juillet 2006

coordonées

Téléphone : 01.46.05.06.79

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6 mai 2006

REPORTAGE SUR L'AVENIR

REPORTAGE SUR L'AVENIR

Ce livre traite de l'avenir et de ce que les hommes peuvent en attendre .11 traite (entre autres) de la démographie mal contrôlée sur terre du réchauffement de la terre à cause de l'effet de serre du à l'emploi des énergies fossiles (charbon pétrole bois etc.) et de ce que l'on peut espérer ou craindre du transfert de la logique dans des structure mécaniques, Ainsi que de la régression comportementale des hommes , régression que l'on constate tous les jours et à tous les niveaux des relations humaines.

Il ne dispense pas d'espoir mensonger comme le font la plupart des ouvrages habituels de ce genre .11 n'a donc pas trouvé d'éditeur.

Je vous invite à le lire et à ne pas tenir compte de son modeste format J'ai 85 ans et poussé par le temps qui passe je me suis contenté d'une compression à la fois nécessaire et suffisante tout en préservant l'essentiel Auto-édité à moindre frais il vaut plus qu'il ne coûte Moins qu'un paquet de cigarettes Saurez vous en profiter ?

ANDRE KAUFFMANN

REPORTAGE

SUR

L'AVENIR


DIRECTEMENT OU INDIRECTEMENT ,TOT OU TARD LA TECHNIQUE DOMINERALES HOMMES . APRES QU'ILS AIENT DENATURÉ

LA PLANETE POUR

LUI FOURNIR L' ENERGIE QU'ELLE RÉCLAME

C EST COMMENCÉ

REINSEIGNEZ-VOUS

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REPORTAGE SUR L'AVENIR.

Cet opuscule se voulant prédictif a étéécrit fin 2001. En ce qui concerne ce qui s'est passé Sur terre depuis cette date, ce qu'il annonce n'a reçu que des confirmations. Selon moi il en sera de même Pour les cinquante années qui vont suivre. Car pour tout ce qu'il évoque rien ne révèle de ralentissement vers le pire. Je vous invite à le lire et à ne pas hésiter à me contacter pour parler de ce qui, selon vous, m'aura échappé au sujet de l'avenir.

Mr. André KAUFFMANN

113 rue d'AGUESSEAU

92100

Boulogne-Billancourt

Tél. :

01 46 05

06

79

  -  E-mail : andre.kauffmann@club-internet.fr

Terminé fin décembre 2001 ---- Enregistré à la S.G.D.L. le

18.01.2002

sous le n°

2002.01.0308

 .

REPORTAGE SUR L'AVENIR

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Malthus avait raison C'était un économiste mais entre autres choses, il pensait aussi que l'augmentation du nombre des hommes et l'expansion industrielle finiraient par provoquer des situations conflictuelles au cours desquelles les hommes s'affronteraient.

Deux cent ans plus tard, c'est ce qui a lieu. Les hommes sont passés sur terre de UN milliard en l'an 1800 à SIX milliards en l'an 2000. Ils ont crée une activité industrielle ayant une aussi grande progression durant la même période. Et le siècle qui vient de se terminer a été le plus meurtrier depuis la présence de l'humanité sur terre. .

Et ce n'est pas fini. Tous les jours la terre a 250. 000. habitants de plus (les naissances moins les décès). Tous les jours, une découverte ou une invention induit une activité industrielle nouvelle. Et tous les jours naît un nouveau conflit, petit ou grand, entre les hommes Malthus avait donc prévu le principe à défaut des détails, d'un avenir qu'il redoutait.

Vivre cet avenir comme c'est notre cas, nous apporte des informations supplémentaires, et ce livre va tenter d'analyser les quelques phénomènes de base qui vont favoriser la fréquence et l'intensité des conflits entre les hommes.

En ce qui concerne la démographie, c'est devenu officiel. Le chiffre de six milliards, signalé pendant quinze jours en 1999, et soigneusement occulté ensuite au sein de la rumeur publique, n'en est pas moins admis. On l'admet, mais on en parle le moins possible.

En ce qui concerne l'activité industrielle, loin de se la dissimuler, les hommes n'arrêtent pas de s'en glorifier. Aussi bien ceux qui la créent que ceux qui en bénéficient. Elle ne risque donc pas d'être volontairement stoppée.

A ces deux phénomènes prévus par Malthus, il faut en ajouter deux autres qu'il ne pouvait guère prévoir. Le premier est le pillage et la pollution du milieu de vie des hommes, pollution ayant pour effet de perturber le climat. Le second est la création par l'homme d'une techno informatique ajoutant à la techno-énergétique une capacité d'ordonnancement en continuelle extension.

De tout cela, les hommes sont à la fois les créateurs et les victimes. Ils perturbent le climat et en souffrent. Ils deviennent plus nombreux et s'affrontent. Ils créent des prothèses techniques et ne peuvent plus s'en passer sans frustration.

Informés qu'ils sont de la relation qu'il y a entre ce qu'ils créent et ce dont ils pâtissent, la logique voudrait qu'ils en tirent les conséquences. Or, il apparaît que non. Quelle est la raison qui les pousse à ne pas le faire

C'est là le problème majeur qui est soulevé à notre époque. La raison semble la suivante : si les hommes ne daignent pas prendre conscience des différents problèmes contemporains, c'est que consubstantiellement imbibés d'un espoir qui leur fut socialement dicté depuis toujours, ils préfèrent ne rien savoir et au contraire, ne prêter l'oreille qu'aux multiples marchands d'espoir. La démagogie rassurante étant devenue à cet éqard de dimension terrestre.

Même les événements vécus ou très proches ne les touchent plus guère. Il leur est fourni assez de dérivatifs pour qu'ils négligent l'essentiel qui est leur avenir.

Que la France, par des pluies sans précédent subisse cette année des inondations d'une rare intensité et d'une grande distribution géographique, qu'il y a deux ans une tempête ait dévasté les forêts françaises, à part dans les lieux concernés, on n'en a parlé que quinze jours.

Que les populations du Sud crevant de faim, rappliquent tous les jours par les moyens les plus dangereux vers le Nord qui les attire, il y est fait allusion mais aucune conclusion n'en est tirée.

Que le vingtième siècle ait été le plus meurtrier lors des nombreux conflits qu'il a connus (au moins cent millions de victimes,) cela n'affecte guère les hommes. Chaque individu ou toute autre structure qu'elle soit sportive ,scientifique voire politique ou religieuse est trop braquée sur ses problèmes personnels internes ou de proximité pour penser longtemps à autre chose .

Tous ces événements contemporains ne sont pourtant pas sans signification. Ils annoncent un avenir inquiétant.

Mais tout se passe comme si cet avenir, n'ayant pas la couleur de l'espoir, on évitait d'en prendre conscience afin d'en supprimer le danger. Selon la formule consacrée, les hommes ne font pas autre chose que pratiquer la politique de l'autruche. Ils préfèrent mettre la tête dans le sable plutôt que d'affronter une réalité inquiétante.

Ils ont tort. Le seul moyen que l'on peut se donner pour combattre un danger, c'est tout d'abord de le bien prévoir, à commencer par la connaissance de ce qui en est la cause, et, par la réflexion logique, d'en déduire quels sont les remèdes à y apporter. Et ne pas hésiter à utiliser ces derniers, même s'ils deviennent à leur tour la cause de dommages inévitables.

Les hommes qui n'ont à la bouche que la liberté ont là une superbe occasion de se prouver qu'elle existe. Si, ayant la connaissance de ce qui les attend, ainsi que la liberté de choisir le moyen d'y faire face, ils choisissent de ne rien faire, ils démontrent tout d'abord leur égoïsme foncier, et le peu de cas qu'ils font de leur descendance. Ils ajoutent alors à cet égoïsme une autre faculté, l'hypocrisie qu'ils manifestent en clamant continuellement que c'est à cette descendance qu'il faut penser. Ou alors, ils ne sont que de simples innocents cérébraux dotés d'une courte vue irrémédiable. Quand ils ne sont pas, et c'est souvent le cas, à la fois égoïstes, hypocrites et à courte vue.

Ce livre va tenter de mettre en évidence cet état de fait, les remèdes éventuels à adopter, et malheureusement le peu de chances qu'ils soient adoptés.

Spécialistes, experts

Petit préalable nécessaire : les hommes croient à l'avis des spécialistes. Or, si ces derniers ont parfois raison, ils ont néanmoins souvent tort. On ne peut pas leur en vouloir mais il n'est pas interdit de s'en méfier.

Les spécialistes, possesseurs d'un diplôme décerné par un cénacle corporatif quelconque, sont délivrés, par cette consécration, de la nécessité d'être compétents et honnêtes au bénéfice de ceux qui croient en eux.

Ils sont spécialistes ou experts, alors « on ne discute pas ». Ce jugement à leur égard paraît trop péremptoire, mais la vie de tous les jours démontre continuellement sa véracité.

Si le problème des spécialistes est curieusement évoqué ici avec peut-être trop d'insistance, c'est que dans ce livre il apparaît continuellement dans bien des cas. A chaque occasion qui leur est offerte de juger d'un événement, ce dernier ne sera examiné par les spécialistes qu'avec les lunettes de l'espoir. Il ne sera pas examiné en tant que ce qu'il est, mais selon l'idée qu'en dépit de ce qu'il est, il reste encore de l'espoir.

Depuis cinq à six mille ans, philosophes et théologiens obéissant au paradigme terrestre qui est la progression de l'ordre ont tenté et réussi à faire passer l'espoir organique animal limité à durer et se reproduire (se nourrire et copuler)à l'espoir socialement répandu devenant alors le moteur ou plus exactement, le carburant de l'action ordonnatrice des hommes. Dans leur genre, ils furent des spécialistes. Par leur instigation continuellement renouvelée, ils ont agi sur les hommes, et ces derniers ont effectivement ordonné la planète. Par l'espoir, cette « carotte de l'âme », ils ont manipulé les hommes. Afin de les rendre capables de créer tout ce qui n'existait pas avant leur arrivée sur terre, tels que la culture, l'élevage et la technique. Or, la réalisation de tout cela n'a pas apporté ce que les hommes se sont crus en droit d'attendre. Les fameux bons sauvages n'étaient pas moins heureux que nous.

L'espoir n'aura donc été qu'un leurre au dépend de l'homme, mais par ailleurs, il a permis à l'humanité de s'octroyer un statut privilégié sur terre.

Mais le rôle des spécialistes ne s'est pas arrêté à susciter par l'espoir des mentalités et des états d'esprit créateurs, et plus nous avançons vers l'avenir, plus ils servent à ne pas laisser s'amenuiser un espoir par trop souvent décevant.

Cela se rencontre dans tous les domaines. Prenons les économistes par exemple. Tous imbibés des oeuvres de leurs prédécesseurs du dix-neuvième siècle, mais n'ayant pas à résoudre les mêmes problèmes et incapables qu'ils sont d'en dégager quoi que ce soit de viable en ce qui concerne notre époque, ils s'embourbent aussi bien dans l'analyse que dans les pronostiques des événements économiques qui viennent à survenir.

A part relancer tant bien que mal l'espoir par le verbe, ils démontrent par leurs erreurs répétées qu'ils n'y comprennent pas grand-chose de plus que les profanes que nous sommes. Leur rôle étant seulement de relancer l'espoir à chaque occasion, on ne leur en demande pas davantage.

II. en est de même dans tous les domaines. Notre époque, qui est fertile en réalisations, est par conséquent fertile en erreurs. Et les spécialistes sont de plus en plus nécessaires pour atténuer l'effet désastreux voire désespérant, que ces erreurs provoquent sur les hommes.

Ce sera, par exemple, le cas du journaliste spécialisé regrettant l'emploi d'un médicament dangereux mis depuis dix ans sur le marché, et à la suite de cela, démontrant que cela ne pourra plus arriver, étant donné les toutes dernières mesures prises afin d'empêcher le renouvellement d'un pareil scandale.

Et pour que l'espoir ne cesse pas de rassurer les malades trompés, dans la colonne voisine ou dans un autre journal, un autre spécialiste prenant le relais, vantera les qualités d'un tout nouveau médicament ou de toute nouvelle technique devant, avec 90% de chances (soit 10% de réserves prudentes en prévision des suites), mettre fin à la maladie en question.

Cette double démarche, aveu de l'erreur et promesse d'avenir, n'ayant pas d'autre fin que d'empêcher que globalement les malades déçus ne manifestent ensemble leur mécontentement. SIDA, vache folle, fièvre aphteuse pouvant être pris comme exemples.

De même, lorsque à la suite d'un grave accident d'avion ayant fait cent et quelques morts, il est déclaré que tel boulon, qui, par sa fragilité, a été la cause de cet accident, sera remplacé par un autre boulon plus résistant. Mais il est omis de dire ce que les spécialistes constructeurs savent très bien, mais ne disent pas, qu'il y a sur cet avion, comme sur tous les autres, trois à quatre mille pièces ou boulons qui peuvent à tout moment péter à leur tour. Ces spécialistes se gardent bien de le dire, afin que cette industrie rentable ne cesse pas d'exister.

Ceci montre assez qu'aussi bien les spécialistes créateurs que les spécialistes qui les assistent par leurs approbations ou leurs critiques selon le cas, n'ont d'autre fin que de permettre que subsiste une activité sociale s'inscrivant dans le schéma de l'action positive des hommes sur terre.

Spécialistes ou experts se mettant parfois d'ailleurs au service de personnes en opposition d'intérêt et n'hésitant pas , contre rétribution, à soutenir sans scrupules des thèses absolument contraires.

Tout cela démontre que le rôle des experts et des spécialistes n'est pas seulement de connaître leur discipline pour mieux la dominer, comme on le croit couramment, mais le plus souvent de rassurer les hommes. L'ordre social étant à tous les niveaux le souci majeur des sociétés, il leur faut à chaque occasion minimiser,voir occulter toute information risquant de le compromettre.

Dans bien des chapitres de ce livre sera pris en compte cette obligation dans laquelle ils sont de se soumettre afin de préserver leur carrière. On ne peut guère le leur reprocher, mais ceci nous pousse à nous méfier d'eux en maintes circonstances.

DEMOGRAPHIE

En 1800 : 1 milliard d'hommes     En 1900. 1 milliard, 9    En
1950 : 2 milliards ,5    En 2000: 6 milliards     En 2025 :

probablement 8 milliards   En 2050 :probablement environ 10milliards - Que souhaiter et quel pouvoir avons nous sur la démographie

Comme toutes les espèces, l'espèce humaine n'a cessé de renforcer ses effectifs, aussi bien au niveau des familles, des tribus, des nations, que des Etats. Dans le but, pour ces derniers, de devenir celui qui ordonnerait les autres, par absorption ou colonisation. Etre fort, c'est en particulier et tout d'abord, être nombreux. Les hommes n'ont pas failli à cette vocation. Quarante mille années se sont écoulées depuis leur apparition, et nous sommes maintenant six milliards.

En 1950, avec deux milliards cinq, il n'y avait pas encore de problèmes avec le milieu. Mais à la cadence contemporaine de deux cent cinquante mille hommes en plus tous les jours sur terre, nous sommes partis, sans nous forcer, pour être environ dix milliards en 2050.

Or, les surfaces cultivables et d'élevage ne sont plus guère extensibles, surtout avec les problèmes climatiques nouveaux.

Le caractère inquiétant de ces deux faits incontestables n'a pas empêché les spécialistes en démographie de décréter, sans aucune certitude, que les hommes cesseraient de se reproduire à cette cadence. Comme si la reproduction était au cours d'une ou deux générations le seul facteur démographique à considérer. Eux qui nous infligent à tout propos leurs diverses et fameuses pyramides des âges, ils le savent bien. Or, si là où jusqu'ici, on se reproduit trop, en Afrique par exemple, même si on cessait de le faire, on verrait pourtant proliférer inévitablement un troisième, puis un quatrième âge. Tout comme cela s'est produit dans les pays nantis. En France, entre autres, où malgré un très modeste indice de fécondité de 1,7, nous sommes passés d'environ quarante millions en 1940 à environ soixante millions en l'an 2000. Ce qui, même en tenant compte d'un fort quota d'immigration, démontre que l'augmentation de la durée de vie a compensé « largement » la chute du nombre des naissances.

Moins d'enfants : davantage de vieillards. Les statistiques, aussi triomphantes qu'approximatives, proclamées sans complexes par les spécialistes agréés de la discipline, ne pourront rien pour empêcher que nous soyons sur terre dans 25 ans au moins deux ( 2 ) milliards de consommateurs pollueurs de plus et quatre ( 4 ) de plus dans 50 ans...

Et sans la régulation naturelle que sont les conflits meurtriers entre hommes et les pandémies modernes ou anciennes, qui justement et à cause de cette prolifération, ne peuvent que s'accentuer, ce serait certainement davantage que nous serions destinés à être à cette époque. Ce qui pousse au raisonnement absurde bien qu'exact suivant : sans les conflits et les pandémies actuels, SIDA compris, nous serions dans cinquante ans encore plus nombreux que nous le serons. Et cela sur une terre toujours moins accueillante.

Or, si ce que nous apprenons tous les jours de dramatique ne dépend pas toujours directement de la surpopulation, c'est néanmoins dans bien des cas l'excès d'une population acceptable qui en est souvent la cause.

Nous lisons tous les jours (ou presque) qu'un homme mort de froid a été trouvé à Londres dans le train d'atterrissage d'un avion venu du Maroc. Ou que quelque part dans le monde, un bateau a coulé, et qu'à bord ont étés sauvés deux hommes vivants, qu'il y aurait 16 morts et 24 disparus, soit en fait 40 morts. On a aussi appris qu'entre Zeebrugge et l'Angleterre, plusieurs dizaines de morts étouffés ont été trouvés dans un container verrouillé de l'extérieur.

Ou encore qu'un bateau en assez mauvais état contenant plus de neuf cent femmes, hommes et enfants, est venu s'échouer sur la côte d'Azur. Au grand embarras des européens, qui pays après pays, la tête basse et l'oeil en biais, ont poliment refusé le privilège d'accueillir ces gens venus d'ailleurs, qui, désespérés de vivre si mal d'où ils viennent, avaient affronté un si dangereux voyage. En effet, neuf cent d'un seul coup, cela fait beaucoup.

Pourquoi viennent-ils d'un peu partout avec une telle obstination désespérée ? Parce que de là d'où ils viennent, ils crèvent de faim, ou que les luttes locales pour survivre deviennent insoutenables. Quels que soient la religion ou les régimes politiques qui prétendrent résoudre le problème. L'essentiel est pour eux de trouver un endroit du globe, surtout au Nord, où l'on mange, où l'on a un abri et où on vous soigne. Tout cela relevant, malheureusement d'ailleurs, plutôt de leur imaginaire que de la réalité qui les attend.

Alors ils viennent seuls en précurseurs au mieux, ou au pire, par familles entières, le sac sur le dos, la couverture roulée au-dessus, du Mali, du Cameroun, du Soudan, de Somalie, du Pakistan ou d'ailleurs, ayant vendu leur peu de biens, voire s'étant endettés, avec ou sans passeport, avec ou sans preuve justifiant une fuite provoquée par une menace politique quelconque, clandestins à temps complet, ou serai-clandestins. Prêts à tout, finissant, à cause du reproche visuel que constitue leur présence aux yeux des gens du Nord, par subir de la part de ces derniers, les mesures conjecturales et provisoires d'une assistance aussi contraignante que protectrice. Ainsi à Calais, à l'entrée du tunnel sous la Manche, devenu l'étoile Polaire de beaucoup d'entre eux, ou les émigrants tablent sur le laxisme d'une Angleterre qui peut d'ailleurs très bien y mettre un terme bientôt. Où on les parque dans des lieux certes suffisants, mais précaires, où finissent par éclater entre eux des conflits leur rappelant ceux qu'ils viennent de quitter. Le Nord, partagé entre la pitié et la peur d'une invasion massive, agit au petit bonheur, au coup par coup, plus sévère ou plus laxiste à leur égard selon les cas, et ne compte guère sur autre chose que la chance et le temps pour résoudre un problème sans solution, ni à l'échelle locale ni à l'échelle mondiale.

Gibraltar, Calais, Albanie, Rio-Grande Bosphore et autres lieux, même combat pour ne pas dire même panique.

Bien entendu, ceux qui émigrent ne viennent pas tous de pays à la démographie démesurée. Mais si cette dernière n'est pas le seul facteur qui pousse les gens hors de leur pays, c'est sa démesure qui le plus souvent détermine et conforte les facteurs conjecturaux qui se révèlent aux yeux du monde.

La Chine est passée en cinquante ans de cinq cent million d'hommes à un milliard trois, l'Inde et le Pakistan de quatre cent à un milliard deux, l'Afrique de cent cinquante à sept cent millions ,l'Amérique centrale et du Sud de cent à quatre cent cinquante millions et la terre entière de deux milliards cinq en 1950 à six milliards en l'an 2000.

Et si un pays a des problèmes liés à d'autres facteurs que le développement démographique (la Chine par exemple), c'est quand même là où on le retrouve le plus souvent.

Quel que soit le rapport entre l'excès de population au sein d'un système social quelconque et les conflits de toute nature qui s'y révèlent, il y en a toujours un. Tout d'abord parce que les ressources locales de produits n'évoluent pas à la même vitesse que les variations démographiques. Et que ces dernières imposent des rapports de promiscuité qui ne peuvent qu'évoluer dans un sens négatif. Raisons pour lesquelles les grandes mégapoles asiatiques, africaines et brésiliennes sont le plus souvent devenues humainement invivables Ne serait-ce que par la mise en contact de groupes d'hommes ayant tous des raisons de se détester à cause des fameuses racines. Racines qui se révèlent n'être souvent que des différences malheureusement mal ressenties et des prétextes à s'entretuer.

En vérité, ce qui n'est pas niable, c'est que le vingtième siècle a été le plus meurtrier de l'histoire. Et je ne vois pas se dessiner l'amorce d'une inversion de la tendance.

Aussitôt après la guerre de 40-45, tout était encore possible, mais à la fois les instincts individuels de reproduction des hommes et la somme de ces instincts les ont amené à se multiplier partout sur la terre et la reproduction est repartie de plus belle surtout dans le Sud . Et si le Nord n'a pas suivi la même tendance, ce n'est que parce que se sont offerts à son égoïsme des moyens de réalisation plus rapides et plus efficaces entre autres la technique.

De ce qui précède on peut conclure ce qui suit.

Dans le Sud, l'égoïsme des hommes a été d'envisager un profit par le pouvoir que jusque-là, la prolifération accélérée a toujours favorisé. Ils se sont donc multipliés.

Dans le Nord, l'égoïsme des hommes a été d'envisager un profit dans la création de prothèses intéressantes, certes, mais dangereuses, car devenant toujours davantage demandeuses d'une énergie passant par l'introduction du C02 venant de l'usage du pétrole. Au niveau mondial et déjà dès maintenant, il en résulte au Nord et au Sud, à cause de ces deux développements parallèles, le résultat suivant. Les hommes deviennent de plus en plus nombreux sur une terre de moins en moins accueillante.

Il' en résulte des troubles conflictuels, ayant bien sûr toujours eu lieu, mais qui prennent à cause de cette curieuse synergie Nord-Sud, une répartition géographique, une fréquence et une intensité voire une cruauté animale résurgente qui fait peur. Avoir associé à leur égoïsme la courte vue venant de l'idée glorieuse qu'ils se font d'eux-mêmes les a poussés dans l'impasse.

Même si depuis Malthus, la double évolution démographique et industrielle s'est manifestée sur des parcours qu'il n'avait pu prévoir, il avait raison sur le fond.

Et ce ne sont pas les propos aussi dérisoires que douteux des spécialistes préposés au mensonge qui empêcheront les événements d'aller dans le même sens Quand on les voit trier des cas de nations étant passées en dix ans de 6,5 à 5,8 d'indice de fécondité, comme si une hirondelle faisait le printemps, et qu'on les voit se bien garder de signaler les mégapoles telles que Lagos , au Nigeria, qui, partie de cent cinquante mille habitants il y a cinquante ans, peuplée aujourd'hui de plus de 5 millions d'hommes, le sera de plus de 8 millions en 2025, et dont les 3/4 des habitants n'ont pour vivre par mois que le budget de cigarettes du français moyen par semaine. Que penser de leur sincérité ou de leur sottise ?

Ceux d'entre eux qui spéculent par ailleurs sur le fait que si les trois ou quatre cent millions de moins de vingt ans qui peuplent l'Afrique cessaient de se reproduire comme leurs ascendants, il s'ensuivrait une diminution du nombre d'Africains, ceux-là spéculent surtout sur la naïveté de ceux à qui ils s'adressent. Il s'ensuivrait bien évidemment une diminution des jeunes , avec bien sur , des perturbations économiques inévitables, mais en même temps une augmentation de l'âge de l'espérance de vie qui empêcherait que la stabilisation des effectifs ne se réalise avant deux ou trois générations

Ce sont les mêmes qui, la larme ostensiblement au bord de l'oeil, invoquent le SIDA pour que ne soit pas crainte cette augmentation d'effectifs ; alors que le SIDA en vingt ans n'a fait que quelques dizaines de millions de victimes en Afrique. Or, pendant la même période, ce continent s'est accru de quelque 200 millions d'habitants en plus . Le SIDA aura beau faire, il aura toujours du retard.

Ce continent , qui, par ailleurs est en train, par des mesures qui se veulent sûrement bienfaisantes, de favoriser une recrudescence du SIDA en lançant dans le public des médicaments moins coûteux qui ralentissent le mal sans le soigner ,mesure qui va provoquer un renouveau du laxisme sexuel qui augmentera le nombre des malades atteints dans les années qui suivent.

L'exemple nous est fourni par les gays européens, dotés tout de même d'un autre degré de rationalisme qu'un pourcentage important d'africains moyens, et qui se sont pourtant relâchés dans leurs pratiques sexuelles, dès l'apparition de ces médicaments.

De tout ce qui précède, il faut retenir ceci : à cause de la démographie accélérée du Sud et de la technologie réussie du Nord, la terre est le théâtre de conflits de toutes natures, affolant les hommes et les poussant, pour y faire face, à des mesures prises dans le désordre, qui le plus souvent ne font que conforter le désordre existant.

Ce qui peut se résumer par la formule suivante : « pour l'homme sur terre, il est déjà trop tard pour remédier à la plupart de ses erreurs ». Formule que je serai appelé à énoncer plusieurs fois dans ce livre.

EFFET DE SERRE.

Dû à l'appétit d'énergie de la technique créée par les hommes.

Pratiquement, aucune mesure suffisante pour l'enrayer. Mais par

contre , démagogie rassurante consistant à repousser le plus loin
possible dans les esprits (pour des raisons économiques immédiates),
le moment où il sera trop tard pour y parvenir. Mais le temps passe et

tornades, inondations, désertifications, dégels de banquise

s'accélèrent. A quand la panique ?

Entre autres modifications que les hommes ont apporté sur terre, on peut retenir, sans toutefois s'en féliciter, qu'ils ont énormément augmenté le pourcentage de C02 contenu dans l'atmosphère.

D'abord d'une façon discrète, le feu de bois du bon sauvage n'y participant que d'une façon dérisoire, puis peu à peu davantage avec la naissance de la technologie. Et enfin, depuis cinquante ans, les hommes ont crée (entre autres et surtout) un C02 abondant au point que l'effet de serre qu'il provoque réchauffe l'atmosphère et suscite diverses perturbations climatiques sur la planète.

Il y a vingt ans, ce n'était guère pris en compte. Il y a dix ans, les spécialistes en discutaient. Il y a cinq ans, peu se refusaient à en douter. Maintenant, on en est persuadé. L'effet de serre existe ; c'est le dioxyde de carbone non réabsorbé par le milieu qui le provoque et le dioxyde de carbone vient de la présence et du comportement des hommes.

Et nous en sommes maintenant aux délais que nous accordent les experts pour faire face à ce danger de dimension terrestre .lis nous donnent un siècle, pas une minute de plus, certes, mais un siècle, ce qui devrait nous rassurer. Des gens qui en 1990 y croyaient à peine, ont le courage de nous déclarer sans rire qu'ils savent que nous avons un sursis de cent ans.

Cependant, depuis dix ans, par les journaux, la radio, la télévision, il nous parvient des informations moins optimistes, alors que nous sommes seulement en 2001.Pour s'en tenir à la France, et seulement à des événements d'importance significative, , nous avons eu de très fortes inondations à Nîmes, à Quimper, Quimperlé et Redon. Et tout dernièrement en avril et mai 2001, dans toute la partie aval de la Somme.

Dans un autre chapitre relevant, sinon du même processus, du moins de la même cause, nous avons subi une superbe tempête, sur deux jours, fin décembre 1999. Tempête ayant décimé en France au moins cent cinquante millions d'arbres .

.Tous ces avatars climatiques ayant certes eus lieu là ou l'organisation locale s'est montrée insuffisante mais n'ont surtout étés dramatiques qu' à cause de l'intensité de leurs manifestation. Ainsi au Bangladesh, au Mozambique ou plus récemment, lors du débordement de la Neva près de Saint-Pétersbourg, lieux ou ces événements ont fait deux cent mille victimes plus ou moins atteintes dans leurs biens et leur personne.

Quant aux tornades, pour s'en tenir aux lieux concernés, en Floride, en Chine, dans maintes îles du Pacifique ou de l'Océan Indien, tous en ont connues d'assez fréquentes et intenses depuis dix ans pour qu'il en soit sérieusement tenu compte, ne serait-ce que du point de vue statistique. Ainsi lors du raz de marée au Venezuela il y a deux ans, quelque trente mille personnes ont été chassées de chez elles.

Dans un autre ordre d'idée, là ou la chaleur excessive a créé des dégâts irréversibles, on peut noter le centre et le nord-est de l'Asie, la corne de l'Afrique, et en général les abords de tous les grands déserts de la planète. Abords, qui, petit à petit, deviennent aussi désolés et sans végétation que les déserts qu'ils entourent ; tous les ans environ cent mille km2 de plus sont atteints de désertification. Pékin, par exemple, capitale de plus de dix millions d'habitants, est réduite à limiter l'eau consommable à cause des vents du Nord venant de Mongolie qui assèchent tous les territoires qui lui en fournissaient auparavant.

Il ne se passe pas de semaine, même de jour, sans que ne soit annoncé un événement dramatique de ce genre et n'ayant pas d'équivalent dans les mémoires humaines ou manuscrites. Et cela s'accentue depuis dix ans. Or, un phénomène qui se manifeste et s'accélère sans discontinuer en si peu de temps n'est pas un phénomène né du hasard.

Adoptant dans tous les domaines une telle accélération en si peu de temps (10 à 20 ans), tous ces symptômes démontrent qu'ils sont causés par un phénomène (le réchauffement) lui-même en accélération rapide Or c'est la technique qui, par sa création et son usage, ayant rapidement pris après 40-45 ans un essor considérable, en est la cause. Et le moment où la création de gaz carbonique a dépassé la capacité possible de son absorption par le milieu est probablement à situer peu de temps après la dernière guerre. Il y a donc actuellement une accumulation qui ne peut que s'accentuer, sauf si on cessait d'en alimenter l'atmosphère. Or il n'en est rien, et rien ne présage que cela va changer.

Donc , le sursis d'un siècle qui est si généreusement accordé aux hommes par ceux d'entre eux qui, il y a encore quinze ans n'admettaient qu'à peine l'existence du phénomène, n'est que le reflet de ce que peut atteindre une démagogie rassurante lorsqu'elle parvient au niveau mondial, comme c'est le cas.

Alors que, selon moi, et sans doute selon beaucoup d'entre ceux qui le pensent sans oser le dire, c'est au cours des vingt années qui viennent que le réchauffement terrestre va déjà créer des situations dramatiques telles qu'inondations, tempêtes, raz de marée, désertifications, et incendies de forêts, phénomènes engendrant famines, épidémies poussant les populations qui en seront victimes à des exodes et des conflits dont actuellement nous ne voyons que les prémisses .Sans compter les énormes phénomènes économiques qui en résulteront. (problèmes d'assurances entre autres )

.Peut-on y remédier? Pour cesser de créer du C02 , il faudrait que les hommes cessent l'absurde gâchis d'énergie qui est le leur.

De bon gré, les Etats Unis, gros producteurs de C02, s'y refusent absolument. Les populations des USA, habituées à un gâchis consumériste sans contrôle d'un pétrole dont la consommation est à la base de leur prospérité, ne tiennent pas à s'en priver.

De même, mais par nécessité, c'est aussi le cas de la Chine. Du fait de sa population, elle est déjà grosse consommatrice. Mais dans le but de rejoindre les pays développés, elle sera contrainte de consommer encore davantage de pétrole de charbon et de gaz dans l'avenir. Encore aux prises dans bien des endroits de son territoire, à une misère sans recours, avec le risque de revivre les famines d'il y a quarante ans, qui ont chassé les hommes vers les mégapoles maritimes de l'Est, elle est prête à tout pour éviter d'en arriver là.

Faire vivre un milliard deux cent cinquante millions d'hommes sur un territoire aussi peu accueillant que le centre, l'Ouest et le Nord de la Chine, condamne ses dirigeants à s'industrialiser intensément et rapidement pour exporter des produits manufacturés et acheter de quoi nourrir ses citoyens. Il ne faut donc pas s'attendre à ce qu'elle cesse de consommer, gaz, bois, charbon et pétrole, dans le but, trop lointain à ses yeux, de préserver l'atmosphère de la planète.

La Chine a au moins un prétexte contraignant et immédiat, alors que les dirigeants des Etats Unis, pour le même comportement, n'ont que leur démagogie politique, et sont obligés de se coucher démocratiquement devant l'égoïsme de leurs plus de cent millions d'électeurs.

Quoi qu'il en soit, ces deux grands états se sont livrés à un maquignonnage consistant à acheter aux pays sous-développés des droits de polluer qu'ils règlent par des aides à la reforestation et autres subterfuges. Maquignonnages scandaleux auxquels les autres Etats, Européens compris ont souscris la tête basse. Non seulement les dirigeants_ mais tout autant les citoyens de ces Etats, vous et moi , n'ayant pas d'autre préoccupation que de consommer toujours davantage de produits pétroliers.

Plus le temps passe, plus le phénomène devient irréversible et plus les hommes le confortent en diffusant le dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Les premières conséquences déjà constatables sont nombreuses. Les glaciers terrestres ont perdu 25 à 75 % de leur masse. Il reculent vers les sommets et leurs glaces se transforment en eau qui rejoint les mers.

Depuis 1990 la banquise du pôle Sud a perdu dix mètres de son épaisseur et des icebergs de dimension énorme s'en séparent. La banquise du pôle Nord voit, elle aussi depuis dix ans diminuer sa surface de plus de trente mille km2 tous les ans.

Conséquence inévitable, les mers deviennent plus hautes, froides par endroits pour les raisons qui précèdent, et plus chaudes ailleurs à cause du réchauffement général de l'atmosphère. Et elles voient déjà se perturber leurs courants marins de fond et de surface. Il en résultera toujours plus fréquents et toujours plus violents des raz de marée par le bas, des pluies inondant par le haut, et des tempêtes entre les deux. Survivre calmement deviendra alors un exploit.

Pendant ce temps, de doctes spécialistes, tous frais payés (T.F.P), revenant de Rio, de Kyoto ou de La Haye se font nommer ministre de l'environnement dès leur retour dans leur pays d'origine. Non pas à cause des résultats déjà accomplis; quasiment nuis, mais de ceux qu'ils promettent, lors des trois ans qui les séparent du prochain congrès Pourquoi se gêneraient -ils puisque on les croient.

Et visiblement, les multiples conséquences de cette courte vue générale ne suscitent guère de réflexions préventives. Pas plus que de réaction générale. Alors que les hommes se soulèvent facilement pour des motifs, certes importants pour chacun, mais dérisoires pour l'humanité, la rumeur publique reste pratiquement muette quant à l'effet de serre qui concerne tout le monde. Alors que les

conséquences de a mondialisation générale provoquent des réactions de masse

de la part de toutes les corporations agricoles, industrielles, économiques et autres, les conséquences climatiques qui relèvent pourtant elles aussi de la mondialisation de l'action des hommes, semble bien les laisser de glace. Trop occupés qu'ils sont tous à créer autour d'eux le milieu local qui leur semble le plus favorable à leur survie personnelle, ils ignorent, « ils veulent ignorer » les problèmes terrestres qui se posent ailleurs de ce cercle restreint. Et ceux qui s'occupent des situations où se prennent des décisions permettant de résoudre les problèmes importants, politiques ou scientifiques, n'ont pas d'autre préoccupation que leur carrière. Ils se partagent entre ceux qui ne signalent rien pour éviter d'être rétrogradés, et ceux qui ne signalent rien en espérant qu'on va les promouvoir parce qu'ils se taisent A tel point que bien que depuis dix ans se manifestent toujours davantage d' événements climatiques les spécialistes invoquent de moins en moins en public l'effet de serre Ils parlent alors de récurrences et autres échappatoires de circonstance.

Je vais me répéter. Le jour où les hommes ont crée un niveau de technique dépassant leurs besoins élémentaires de survie, ils se sont attaqués, sans même s'en rendre compte, à leur milieu de vie. Avec de la matière inerte, ils se sont fait des prothèses utilitaires séduisantes, mais ils n'ont évidemment pas pensé, que ,pour y parvenir, il leur faudrait polluer le milieu. D'abord très peu, puis toujours davantage, pour aboutir depuis deux siècles et surtout depuis ces cinquante dernières années, à énormément augmenter le pourcentage de C02 en suspension dans l'atmosphère. Avec les conséquences climatiques que nous commençons à connaître.

Dans leurs rapports avec la partie vivante de la planète, les problèmes qu'ils rencontrent sont encore à leur mesure. Ils le font et le feront encore dans l'avenir comme ils l'ont toujours fait. Que ce soit contre les plantes et les animaux, comme proies ou comme prédateurs ils ont luttés et manifestement ils s'en sont très bien tirés. Ils ont fait disparaître des espèces ou en ont confortés d'autres. Et tout cela au bénéfice de la leur.

Entre eux, ils se sont envahis et pillés , se sont exploités et très souvent décimés ;et tout cela à tous les niveaux de structures .Sans autre dommage que de modifier leurs effectifs respectifs en gagnant ou perdant ces luttes intra-humaines. Alors que dans leur lutte avec le milieu terrestre, il n'en sera pas de même. Parler de révolte de la terre est peut-être un abus de langage, mais dans les faits, c'est ce qui se passe. Et si la terre a toujours été dangereuse pour les hommes, c'est par nous et nos techniques qu'elle l'est devenue davantage. Et même suffisamment pour que les parades que nous avions su réaliser pour nous défendre du milieu terrestre qui nous avait précédé, soient devenues dérisoires.

Et le délai est trop court qui nous est accordé pour réaliser ce qui pourrait faire face aux dérèglements climatiques qui s'annoncent.

Peut-on dans les vingt années qui viennent, retirer des vallées tout ce qui va subir les inondations engendrées par des pluies diluviennes ? Peut-on renouveler assez rapidement les arbres brûlant trop souvent par endroits, ou étant trop souvent déracinés ailleurs ? Peut-on investir assez d'argent dans la fabrication de navires risquant trop souvent d'être aux prises avec d'énormes tempêtes ?Et les endroits restés accueillants , tels que l' Europe par exemple pourront-ils recevoir sans problèmes internes les millions d'hommes venant des pays devenus désertiques à cause du réchauffement planétaire.

Et si nous ne sommes pas prêts à tout cela, sommes-nous prêts à en subir les conséquences industrielles et économiques, voire mortifères ? Si oui, tout est encore possible. Si les hommes acceptent de voir disparaître 10 à 15 % des bords de mer, quelques îles océanes, de voir des flancs de montagnes ravinées jusqu'à l'os, des centaines de km2 de déserts se créer en dix ans, des forêts brûler tous les ans et de voir économiquement disparaître un quart de la planète si nous acceptons tout cela , l'effet de serre et ses conséquences n'aura été pour les hommes qu'un avatar désagréable parmi d'autres.

Notre envie de jouir de tout le possible terrestre est tel que même lorsque il serait nécessaire de freiner la croissance pour que ne soit pas accentué sur terre l'effet de serre nous nous y refusons Par tous les moyens nous réactivons la croissance qui par la consommation d'énergie qu'elle suscite ne peut que renforcer cet effet de serre perturbateur du climat.

Et comme en même temps, les sous-développés d'entre nous, qui ne sont d'ailleurs pour rien dans tout cela, continuent à se multiplier sans contrôle, il en résultera des affrontements lors du partage de ce qui sera resté disponible.

Quand on connaît le pillage qui accompagne toutes les catastrophes, il est facile d'imaginer l'intensité et la cruauté qui accompagnera une panique au niveau planétaire devenue inévitable.

Pour une fois, au temps que vous accordez habituellement aux résultats du tiercé, aux faits scandaleux du jour, à la carrière de votre favori politique ou au livre qui vient de sortir, retranchez un quart d'heure et consacrez le à lire ce qui concerne l'avenir du globe ; et particulièrement le votre. Vous serez édifié. Ou alors, remettez-vous la tête dans le sable, revenez à l'odyssée Tapie, au simulacre de duel entre la gauche et la droite, faites le plein d'essence le vendredi soir, oxydez du carbone pendant tout le week-end et condamnez-vous alors à ne rien comprendre à ce qui vous attend sur terre. Bonne chance.

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Les chiffres ou nombres évoqués dans cet ouvrage ont été trouvés dans les journaux ou périodiques suivant Libération ,Sciences et Avenir       Chiffres et nombres relevés par ces derniers Courrier International dans des ouvrages scientifiques spécialisés ..ou sur Internet

En fait quiconque est quelque peu curieux peut les trouver un peu partout. Avec des différences de pourcentages de trop peu d'importance pour que ne les ayant, par ailleurs Jamais vus contester , je me suis cru autorisé à les employer

Page écrite en août 2003 soit 1 an et demi plus tard que le reste et qui donne quelques réponses aux questions posées dans cet opuscule.

Concernant la démographie qui augmente tous les jours

Remède :(entre autres moyens mais surtout) stérilisation des femmes là ou la démographie s'emballe Et le faire plus efficacement que ne l'a fait la Chine passée en 50 ans de 500 millions à 1 milliard trois cent millions Quitte à inévitablement subir le contre coup social et économique qui en résultera.

Concernant l'effet de serre qui déjà se manifeste dramatiquement partout (inondations , désertification tornades ..etc.)

Remède :s'opposer rapidement à toute croissance nécessitant une énergie extraite du carbone fossile (telles qu'aviation , automobile et autres).Avec les mêmes inconvénients que pour stopper la démographie .

Concernant la très rapide évolution de la cybernétique.

Remède :Se méfier énormément de ce qu'elle semble apporter aux hommes et en même temps de ce qu'elle signifie dans le cadre de l'évolution générale . C'est à dire la réalisation de l'ordre sut terre cessant de passer par le carbone pour passer par le silicium

Concernant la régression comportementale que l'on constate de plus en plus chez les hommes( délits cruauté transgressions diverses ..etc.)

Remède :Retour à un civisme suffisant par l'exemple l'éducation . voir la sanction - Civisme ne passant pas forcément par les religions trop incitatives à l'affrontement.

Par ailleurs , que les hommes cessent de croire que le monde a été créé pour eux alors qu'ils ne sont qu'u n avatar provisoire de la vie , qui elle même n'est qu'un avatar de l'inerte qui l'a précédé.

Si vous Jugez que le début de ce petit ouvrage ne fait qu'évoquer des événements que vous connaissez déjà et qu'il risque d'en être de même pour le reste ,allez directement à la conclusion page 45 . Peut-être alors aurez vous la curiosité de lire le reste .

Merci d'avance.

POLLUTIONS DIVERSES

La création de l'effet de serre et ses conséquences ne sont pas les seules pollutions qui commencent à compromettre la vie des hommes.

Le problème de la pureté et de la quantité disponible d'eau sur le globe est important Son pompage excessif pour les besoins urbains ou l'agriculture, sa pollution par les déchets, à cause de la multiplication des effectifs et de leur nouvelle façon de vivre, font du problème de l'eau l'un des plus importants du globe. Les terres disponibles sont surpaturisés,ou pour y assurer une meilleure rentabilité, saturés de pesticides et d'engrais. Opérations à effet bénéfiques de courte durée devenant très vite néfaste. S'accompagnant souvent de semi­désertification irrémédiable. Depuis cinquante ans, plusieurs dizaines de milliers km2 ont perdu définitivement toute possibilité d'une exploitation biologique quelconque, alors que le contraire serait nécessaire.

En ce qui concerne l'air, indépendamment du C02,un grand nombre de gaz nocifs sont soit nouvellement émis, soit davantage émis qu'auparavant. Tous dangereux pour les humains ou pour la chaîne alimentaire, leur présence dans l'atmosphère est en continuelle augmentation. Particulièrement dans les grandes villes

Les déchets aussi sont en cause. Le consumérisme absurde des hommes crée des déchets qui sont soit dégradables (ce qui, malgré quelques inconvénients n'est parfois qu'un moindre mal), soit incinérés ce qui crée des produits liquides ou gazeux qui s'insèrent dans l'eau et dans l'air. Les hommes sont très sensibles à tous ces problèmes qu'ils ressentent directement. Et je laisse le soin d'en parler à ceux qui plus qualifiés que je ne le suis sauront mieux le faire que moi.

Caractère fatal du conflit entre les hommes.
Evolution contemporaine des conflits. Perspective du siècle.

Tout ce qui précède, que ce soit la pollution de la terre, la surpopulation, ou l'éventuelle pseudo-vie siliceuse, ne relève que de notre époque. Ce qui par contre n'est pas nouveau, c'est la raison qui depuis toujours a poussé les hommes à s'affronter. Si l'on s'en tient à la perception que nous en avons, et si l'on réduit le problème à l'essentiel, ils s'affrontent surtout dans la conquête ou la défense de territoires porteurs de moyens de survie et de reproduction. Comme l'ont fait avant eux les animaux.

Et si les hommes, un peu plus compliqués, ont vu naître des motivations parallèles et distinctes, telles que la création d'états, de religions, de mceurs et autres moyens d'ordres sociaux, en fait, conquérir et conserver des territoires reste le plus important.

Le perfectionnement de la transmission des informations a certes permis depuis un siècle d'ordonner le milieu sans pour cela l'investir corporellement. Mais la présence corporelle là où l'on veut agir, même par délégation, est encore nécessaire. Les religions, fonctions type d'aliénation des hommes par exemple, se sont toujours vues accompagnées, du moins dans leurs débuts, de l'autre fonction que constitue l'armée. L'épée accompagne toujours le goupillon, afin de mieux l'imposer Bref, les hommes se sont continuellement affrontés pour conquérir des territoires.

Et cela bien avant que le milieu vital devenant plus restreint en même temps que les hommes, devenait plus nombreux. Ces deux causes contemporaines ne créant pas un comportement nouveau, mais le rendant plus fréquent et plus violent.

Le siècle que nous venons de quitter s'est déjà montré la preuve de l'accélération du phénomène si on le compare aux siècles précédents. Et comme nous continuons à nous multiplier, cela ne fera qu'empirer.

De plus nous n'en sommes plus à l'arbalète de nos ancêtres, au 15 km/h du cheval de selle, et à l'abordage du navire d'en face.

Il nous faut donc nous attendre à une violence plus intense des nombreux affrontements futurs. Comme le désir de domination réciproque ne faillit pas, ce ne sera pas seulement à cause de leurs actes destructeurs que les hommes vont se surpasser, mais parce qu'en amont, ils vont aussi se surpasser dans la création de moyens de se détruire davantage.

Parler au futur pour démontrer ce problème est dérisoire. Quand on voit ce qu'ils ont fait depuis cinquante ans dans le domaine de la destruction de leurs semblables, il n'y a guère de doute sur ce qu'ils sont encore capables de réaliser. Sans aucun doute, ils feront mieux. Autre façon de dire qu'ils feront pire.

Déjà en

1914-1918

, ils ont amélioré les canons, en leur donnant une plus grande puissance. Les moteurs à explosion qui n'avaient guère plus de cinquante ans d'existence furent par eux mis au service des forteresses mobiles que furent les chars d'assaut. Les avions, âgés de dix ans, devenant capables de distribuer des bombes de plus en plus grosses.

La radio, encore dans l'enfance, fit ses premiers pas. La mitrailleuse, vit le jour à cette époque bénie, qui en même temps vit naître les premiers sous­marins.La technique, qui avait mis plus de deux mille ans pour arriver là où elle en était, fit dans les années autour de

1914-1918

un bond considérable. Ce qui démontre assez l'intérêt que portent les hommes aux divers moyens de défendre leur territoire ou de s'approprier celui des autres. La guerre en somme.

Entre les deux guerres, de 1918 à 1939, sans la pratiquer réellement, les états importants ne se privèrent pas d'en perfectionner les moyens. Et quand elle éclata en 1939, bien que restée fondamentalement la même, la technique guerrière était au point.

Et se retrouvèrent aux prises avions, sous-marins, tanks, canons, mitrailleuses et autres nouveaux accessoires. Sans compter dans des domaines collatéraux touchant seulement des civils, en Allemagne par exemple où sévirent gaz mortels et fours incinérateurs. Et sur sa fin, pour la clore en quelque sorte, et comme glorieuse promesse d'avenir, deux bombes atomiques faisant suite aux toutes dernières découvertes de nos savants les plus respectés à défaut d'être les plus respectables.

Lors de ces deux grands conflits, sans même prendre en compte d'autres conflits mineurs, le fameux génie humain fit merveille. Incapables qu'ils sont de permettre une vie moyenne acceptable pour tout le monde, les hommes, vous et moi, dès qu'il s'agit de se détruire, se révèlent aussi efficaces que possible. Depuis toujours, certes. Mais depuis cent ans avec une réussite exemplaire.

Démontrant sans conteste que les savants qui prétendent que le désordre est plus fatal que l'ordre, savent de quoi ils parlent. Reconstruire Hiroshima a dû demander un assez grand nombre d' années alors qu'en deux petites secondes de rien du tout, tout était à plat. Quant aux quelques cent mille Japonais, à part de rares rescapés, ils sont au chaud et enterrés depuis cinquante ans.

Et tout cela s'est passé à une époque où nous étions encore que deux milliards cinq cent millions, et que la terre était encore presque aussi accueillante qu'elle était avant l'arrivée des hommes. Que faut-il attendre des hommes plus de deux fois plus nombreux qu'en 1950, sur une terre où le climat perturbé par eux l'aura rendue beaucoup moins accueillante ?

Hommes condamnés pour ces deux raisons à des exodes, défenses et conquêtes de territoires devenus inévitables, maintenant que de six milliards qu'ils sont aujourd'hui, ils sont partis vers huit milliards en 2025 et environ dix milliards en 2050.

Date à laquelle vos gosses qui naissent aujourd'hui n'auront seulement que cinquante ans, si toutefois ils n'auront pas eu entre temps d'autres mauvaises occasions de disparaître lors d'un des nombreux conflits que tout cela prépare.

Et même si, comme je le souhaite, ils sont encore là, que sera leur genre de vie sur une terre rendue invivable à cause des conséquences d'un effet de serre, que bien entendu ils ne vont pas eux aussi, durant ces cinquante ans, cesser de provoquer par un consumérisme devenu chez eux aussi compulsif que possible.

Et que, toujours aussi inventifs de technologie lorsqu'il s'agit de se détruire, les hommes auront créé ou perfectionné de nouveaux moyens de le faire. La bombe atomique peut-être ? Je ne le pense pas, ils en ont trop peur. Le premier qui l'emploierait serait illico exposé à en recevoir, lui aussi. Car il en existe sûrement encore assez afin que personne ne soit éventuellement privé des bienfaits des découvertes dues au si fameux génie humain que nous n'arrêtons pas de clamer.

Mais il n'y a pas que la bombe atomique. Il y a tout le reste de la panoplie meurtrière, améliorée avec amour depuis cinquante ans par nos illustres savants plus ou moins nobélisés. En ce moment, dans le monde entier, la crème de nos penseurs, l'oeil rivé sur leur ordinateur, est en train d'inventer ou de perfectionner tout ce qui par son efficacité destructrice parviendra soit à conquérir ou à défendre selon le cas, une portion de territoire restée suffisamment vivable pour nourrir l'excès de population de leurs nations respectives.

Quant aux prétextes invoqués, ce ne sera pas ce qui manquera. Les fameuses racines, par exemple, pour qui chacun se croit obligé de mourir. Ou une des nombreuses religions encore en vigueur, bouée de sauvetage pour individus inquiets, et par ailleurs moyens parfaits d'asservissement indispensable aux sociétés. Religions, dont les fidèles n'ont dans certains cas pas d'autres préoccupations que de faire adopter par d'autres un asservissement si bien réussi sur eux. Un peu comme certains vicieux qui n'ont de cesse que lorsqu'ils ont passé leur SIDA aux autres.

Il deviendra alors tout naturel que les gentils, ou du moins désignés comme tels, envoient des avions se débarrasser de leur stock de bombes sur des méchants désignés comme tels par les premiers. Ceci ne nous a pas attendu pour se réaliser mais sa reproduction accélérée va l'être toujours davantage.

Il y a déjà, en ce moment sur terre, tellement de conflits déjà en cours, sans espoir de résolution qu'on ne peut guère croire que les hommes vont en rester là.

Qu'il s'agisse de la Tchétchénie, de tout le Centre Afrique, du Moyen Orient, du Cachemire, de l'Indonésie, et de bien d'autres endroits du globe, les guerres sous différentes formes sont en pleine réalisation de ce qu'on peut en attendre. On s'y tue à qui mieux en mieux . Et lorsqu'il ne s'agit pas de guerre d'Etat à Etat, il s'agit de guerres civiles, qui, l'Espagne d'avant-guerre nous l'a prouvé, sont encore plus meurtrières.

Comme en Afrique, de Dakar au Cap, où tous les Etats artificiellement créés lors du repli des colonisateurs européens, n'arrivent à légaliser ni leurs frontières, ni les zones d'influence des tribus ancestrales, et plus banalement, à rendre stable la hiérarchisation se dégageant des luttes entreprises par les nombreux ambitieux avides de pouvoir.

Ou encore en Bolivie, et autres pays d'Amérique centrale ou latine où les trafiquants de drogue se disputent le pouvoir avec des gouvernements qui, sans l'apport économique de ces denrées verraient leurs pays encore davantage endettés qu'ils le sont.

Ou encore en Palestine, où ce n'est pas l'entêtement soit des dirigeants, soit de la base, tant Juifs qu'Arabes, qui permet de croire que ce conflit va cesser rapidement. En fait, malgré quelques concessions de surface, Juifs comme Arabes ne rêvent que de jeter l'autre à la mer Conflit local d'un problème de dimension internationale, succédant au retour en force des Juifs en Palestine à la suite de la Shoah, retour légalisé en 1947 par l'ONU.Mieux implantés politiquement, les Israéliens sont mieux armés pour conserver la jouissance de la Palestine. Les Palestiniens, moins riches d'argent et de technique de base, et par ailleurs moins protégés politiquement par leurs voisins musulmans, sont bien seuls pour espérer durer.

Ces derniers, noyés dans le très juteux pétrole et dépendant tous plus ou moins des fonds américains, ont déjà fait leur soumission au complexe politique Israël-Etats-Unis . A moins que les pétroliers du Golfe ne reprenne leur liberté, il y a tout lieu de penser que les Juifs, années après années, se verront attribuer le droit, et encore mieux les moyens matériels de s'installer définitivement en Palestine.

Mais quoi qu'il en soit de cet avatar encore provisoirement sans solution il me semble bien qu'à l'encontre de tout ce qui s'y passe depuis cinquante ans, je suis persuadé que tout cela sera suivi d'un oecuménisme des trois religions monothéistes Oecuménisme se déclarant religieux, mais surtout politique puisque territorial. Et dont la réalité se hiérarchisera de la façon suivante.

Une tête dirigeante de niveau occidental, Etats-Unis compris, attribuée au peuple juif Un bras armé islamique, allant du Maroc au Pakistan, avec, dans le rôle de cinquième colonne asiatique une Indonésie de 250 mille habitants Comme auxiliaire annexe, sans autre importance que de fournir matériel, savoir et capitaux, une Europe chrétienne. Et comme à l'accoutumée, pris au sein de l'Afrique, des volontaires obligés de mourir pour la cause occidentale sous le regard aussi apitoyé qu'hypocrite des uns et des autres.

Mais oecuménisme politiquement nécessité par la menaçante proximité d'un continent asiatique aux prises avec la difficulté de faire face aux besoins d'une population globale devenue dans vingt ans de plus de trois milliards d'hommes. Proximité se soldant alors par un conflit Orient-Occident qui coïncidera selon moi avec le moment où sera atteint un pourcentage suffisant de nuisance dû à l'effet de serre Et qui sera donc en même temps celui qui mettra fin par ses conséquences destructrices, aussi bien humaines que territoriales, au statut dominateur des hommes sur terre.

Rien de cela n'est encourageant, certes, mais à mes yeux c'est inévitable. Ceux qui en doutent, et qui par hasard, auraient acheté ce livre, n'auront qu'à l'ouvrir, après l'avoir mis à dormir dans un coin pendant quelques vingt ans. Aux détails prêts que, tout comme Malthus, je ne peux guère prévoir, le présent schéma sera confirmé par le temps.

L'espoir, ce menteur, se prépare à prendre la fuite comme un coupable. Il a été le responsable triomphant, par son influence sur les hommes, de leurs réalisations terrestres. Mais n'avoir entendu que son discours flatteur n'aura été pour eux que l'occasion d'écouter un monstrueux mensonge dont ils vont être victimes après en avoir été complices. Quelques milliers d'années de gloire très relative n'auront été pour les hommes qu'une récompense précédant quelques années de sévères punitions.

Certes pas pour ceux qui, comme moi, sont en fin de parcours, mais pour les quelques milliards qui prennent le départ en ce début de siècle et de millénaire. Qu'on se le dise.

Depuis 3 milliards d'années, présence de vie à base de carbone. Depuis 50 ans, création par l'homme d'une pseudo-vie siliceuse. Qui l'emportera ?

Le schéma directeur de l'évolution sur terre, c'est l'augmentation de l'ordre. La terre est un lieu (sûrement pas le seul) de l'univers où des structures animées se sont progressivement réalisées autour de l'atome de carbone aliénant d'autres atomes à l'aide de forces physiques ou électromagnétiques préalablement existantes Ces structures à base de carbone successivement toujours plus complexes ont abouti, après plus de trois milliards d'années, sur l'une d'entre elles ayant acquis un ordonnancement et une complexité incomparable sur terre : le cerveau humain. Cette structure se trouva dotée de la capacité de propager de l'ordre sur son espèce (ordre social, allant du couple à l'humanité), sur de la matière vivante (culture et élevage), et sur la partie inerte de la planète ..

Le moins réussi, le plus fragile c'est l'ordre social , on s'en aperçoit tous les jours. La culture et l'élevage, malgré des lacunes, sont par ailleurs, assez bien réussies.

Par contre, l'ordre technologique, obtenu aux dépens de matériaux sans autre finalité que l'inertie, s'est révélé jusqu'à présent sans aucune indépendance , et par conséquent, d'un niveau de réalisation aussi stricte que possible. Si les sociétés animales ou végétales révèlent des possibilités autonomes de se modifier, l'ordre technique, sans intervention extérieure, ne peut pas progresser.

Il ne peut donc pas s'améliorer ni se complexifier sans intervention extérieure En l'occurrence l'intervention des hommes. Du moins jusqu'à présent. Mais cela va-t-il durer ? Est-ce que la technique va acquérir sa liberté ? Et cette question est-elle absurde ? Ce n'est pas sûr.

Lorsque les hommes ont crée la technique, l'arc et les flèches, le plan incliné, le licol du cheval, et plus tard, le fer à repasser, l'ascenseur, l'automobile ou la montre-bracelet, ils ne faisaient que réaliser des prothèses énergétiques. Quant aux prothèses, elles aussi matérielles mais permettant néanmoins des relations informationnelles de nature humaine, tels que les totems, les monuments, les livres, les réalisations dites artistiques telles que la peinture, elles favorisent l'ordre social mais ne se reproduisent pas. Aucune pyramide, aucun livre ne peut résister au temps et ne peut que retourner au désordre .

Avec les technologies de nature informatique, il se pourrait qu'il n'en soit plus de même.

Il se pourrait que l'évolution ayant atteint un degré maximal possible de complexité au niveau du cerveau humain, soit dans la nécessité de transférer cette dernière dans un autre processus que le processus carboné. Le paradigme terrestre étant l'augmentation de l'ordre par l'augmentation de la complexité, l'évolution pourrait ne pas se limiter à une seule des possibilités terrestres pour y parvenir Et c'est peut-être dans cette perspective que depuis cinquante ans, les hommes ont réussi le transfert de l'ordre cérébral dont ils étaient les principaux bénéficiaires, au sein de structures matérielles composées de matériaux venant de l'inerte. Et que des logiciels , dont la substance de base est le silicium, et oeuvres de la pensée humaine sont devenus détenteurs d'une complexité visant à rejoindre celle du cerveau humain.

Au sein de ces logiciels, certains hommes hautement qualifiés, sont parvenus à inscrire des programmes de résolution semblables à ceux que les incitations ou les interdits sociaux, notre culture sociale en somme, exercent sur nous en nous manipulant. Il ne faudra peut-être pas s'étonner de voir ces logiciels ainsi programmés, nous imposer eux aussi, lorsque nous les interrogerons, des ordres, des incitations, des interdits « sous la forme de conseils ». C'est-à-dire des ordres qui ne s'avouent pas en être.

Ordres de même nature et de même intention que ceux qui jusque-là nous étaient assénés par les leaders humains de toutes les disciplines. Venant après les tribuns, civiques ou religieux, et leurs intermédiaires modernes que sont les radios, cinémas, presse et télévisions, les logiciels prendront le relais et que passant du seul rôle d'intermédiaire à celui de décideurs maintiendront à leur tour les hommes dans le cadre d'un ordre strict.

Ordre d'autant mieux suivi par les hommes qu'il aura été établi en fonction d'une grande connaissance de ces derniers Connaissance provoquées par les interrogations qu'ils auront fait à ces logiciels. Et la prétendue « communication » f ours évoquée, n~aura été qu'un nouveau- moyen plus efficace d'exercer sur eux une programmation polarisée, par des logiciels agissant sur les hommes en les connaissant mieux qu'ils ne se connaissent eux-mêmes. C'est déjà ce qui se passe maintenant lorsque nous nous mettons entre leurs mains en leur révélant notre date de naissance, celle de notre mariage, l'état de notre santé, notre tendance philosophique, le contenu de notre jeu de petites cartes de banque, de nos relations et connaissances, ce que nos gosses préfèrent comme musique, et avec peut-être une certaine imprécision, la date de notre future divorce et les maladies dont nous serons atteints lorsque nous serons vieux..

Tous ceux qui s'intéresseront à nous n'ayant plus qu'à aller aux renseignements. Ils cliqueront et hop ! instantanément sur l'écran, tout ce qui concerne Monsieur Dupont s'inscrira. Et sera mis à jour à chaque nouvelle question qu'ingénument ce dernier posera sur son appareil personnel Ce nouveau gros cerveau terrestre la,techno-informatique stocke déjà le présent, le transforme immédiatement en passé au sein de sa mémoire, et se donne par ce moyen la possibilité de programmer les six milliards de petites cerveaux qui ne sont plus que l'un de ses minuscules neurones, et pas autre chose. Et qui ne servent plus que comme moyen de transfert et de diffusion à la base d'un programme social généralisé.

Pour l'instant, encore rien de tout cela, bien entendu. Mais déjà d'innombrables intermédiaires, sous des appellations différentes, incitent non seulement les hommes à révéler leur contenu cérébral, mais surtout pour l'instant à fournir toute l'énergie financière nécessaire à la mise au point du procédé .

Les hommes sont tellement imbus de leur importance qu'ils ne se résolvent pas à admettre que la technique est en train de détruire leur primauté. Lorsqu'ils parlent de l'avenir, ils ne voient pas une période d'osmose homme-cybernétique dirigée de plus en plus par la techno-informatique, mais seulement un renforcement progressif du cerveau humain par l'intégration consubstantielle du contenu et des capacités de la machine cybernétique.

Ils ont l'état d'un père, qui après avoir donné la vie, nourri, cultivé, fortifié son fils, s'imagine qu'il continuera, lorsque ce dernier aura atteint l'âge d'homme, à le dominer encore. Ce qui parfois arrive. Mais la plupart du temps, l'enfant prend sa liberté, et statistiquement, il survit à son père.

ll*en sera de même lors de l'osmose hommes-cybernétique. Pendant vingt ans, cinquante ans, les hommes pourront croire en la pérennité de leur domination ,s'en glorifier et s'en féliciter mais tôt ou tard ils la verront se dissoudre. Et la pseudo vie siliceuse prendra l'affaire en main.

L'identité des logiciels centraux ne se révélera vraiment que lorsqu'ils sauront se reproduire. Au début par des programmes de réalisation matérielle que nous leur aurons insérés, concernant la recherche de matériaux constitutifs ainsi que l'usinage et l'assemblage des ces matériaux Ce qui d'ailleurs est déjà possible. Des concepteurs humains y travaillent déjà et nous le signalent. Des robots très simples peuvent déjà fabriquer d'autres robots à leur image. Lorsque ces robots sauront non seulement se reproduire, mais de plus transférer le programme de leur propre réalisation, autrement dit agir comme le fait un phylum, le processus carboné du point de vue de l'évolution deviendra superflu. Car des accidents de mémoire (mutations) feront évoluer le processus siliceux certainement plus vite que le processus carboné qui lui, fut tributaire d'un hasard interminable de plusieurs millénaires Un processus nouveau ayant lui aussi acquis la capacité de propager de l'ordre, l'évolution pourra donc voir disparaître celui qui l'a précédé. Et comme pour en arriver là nous aurons définitivement perturbé la surface d'une terre jusque là pour nous accueillante, nous ne pourrons plus faire autrement que de céder la place à cette pseudo vie.

Toutefois, selon moi, les modifications climatiques seront peut-être trop rapides pour que cette pseudo vie siliceuse ait le temps de s'instaurer. Et il s'ensuivra que l'un des processus (celui passant par l'homme) prenant fin, et l'autre (la techno-informatique) étant encore à l'état d'ébauche, l'évolution générale terrestre risquera de s'éteindre A moins que des structures simples de la vie carbonée aient pu survivre au fond des mers et deviennent alors le point de départ d'une nouvelle évolution.

Je laisse aux scénaristes de films de science fiction le soin d'en décider ; ils auront, je n'en doute pas, plus d'imagination créatrice que moi !

Ces dernières pages font sourire, et même, il faut bien le dire, poussent l'auteur de ces lignes à douter de sa raison. Parler de pseudo vie comme s'il allait de soi qu'elle existe, est inimaginable pour la conscience des hommes. Pour elle, la vie a des jambes, des bras, un coeur, une circulation sanguine, un système nerveux un sexe et un cerveau. A tel point que lorsque les grands imaginatifs que sont les cinéastes nous fournissent des structures animées ils nous les offrent toujours sur le modèle humain, au besoin améliorées par quelques accessoires techniques tellement les hommes sont persuadés de la légitimité de leur présence Bien entendu ils se trompent et ces cinéastes ne sont que trop timides dans l'exercice de leur imagination Car l'homme n'est pas un but mais seulement un avatar très important et même probablement indispensable de l'évolution générale.

Pourquoi est-il si difficile pour les hommes d'admettre, sinon à cause de leur orgueil démesuré, que lorsque la technique atteindra un certain niveau d'ordonnancement, elle dominera le milieu tout autant que nous somment parvenus à le faire. L'ordre évolutif, en tant que schéma directeur n'a pas de raisons d'être rattaché sur terre à la seule vie carbonée, même si l'homme semble avoir eu pendant quelques millénaires la direction du phénomène.

Espérer, que sous prétexte qu'ils sont les auteurs de cette technologie, celle-ci restera leur esclave et continuera à favoriser le parcours terrestre de la vie carbonée, est faire bon marché de ce que le passé nous révèle. Les parents font des enfants, mais statistiquement ils meurent avant eux. Ceci sera le cas de la vie carbonée, au bénéfice de la vie siliceuse.

Et la preuve de la conscience diffuse qu'ont les hommes de leur relégation au second plan est d'ailleurs visible dans la caractère paroxystique de tous les comportements contemporains. Les hommes s'affolent. Ce qu'un autre court chapitre examinera. Il n'y a qu'à voir la rapidité de l'exploitation de ce qu'ils instaurent, soit dans la réalisation technique (avions supersoniques, tunnels reliant des continents, fusées ... etc etc..) mais , plus curieusement encore dans cette techno-informatique qui les supplantera.

La raison pour laquelle les hommes envisagent une osmose entre la techno- informatique et la vie carbonée dont ils sont les représentants sur terre, et ne l'envisage qu'à leurs bénéfice , tient à leur inguérissable anthropocentrisme

Alors qu'ils ne sont qu'un modeste avatar terminal d'un processus carboné ,ils ne se pensent ils ne s'imaginent que comme le centre spacial et temporel de l'univers entier Comme si ce dernier au cours de l'évolution générale devait inévitablement les préserver, voir les aider à en rester le centre.

Il faut les excuser .11 n'y a qu'à entendre les savantissimes savants du monde entier parler des hommes futurs sillonnant dans l'avenir l'Univers sur des engins de leur fabrication et allant , pour survivre, autour d'une étoile leur réservant un milieu de vie égal à celui qu'ils ont présentement sur terre Tout comme s'il était écrit quelque part que le destin des hommes était de vivre éternellement.

Quand on les entend déclarer pour étonner ceux qui les écoutent de semblables sornettes, on a l'impression d'entendre des gosses à qui l'on a confié du vocabulaire et qui jouent avec pour se rendre intéressants Il serait bien qu'au lieu de se visionner absurdement dans un avenir aussi lointain que farfelu ils le fasse dans un avenir plus proche à une mesure de temps s'appliquant aussi bien à la vie des hommes qu'à la planète sur laquelle ils vivent C'est à dire en ce siècle et particulièrement lors des 20 ou 40 ans qui viennent.

C'est en ce siècle que les hommes créent une intelligence artificielle de nature siliceuse. C'est donc en ce siècle qu'il faut examiner notre planète A tâtons certes, comme je tente de le faire mais pas comme le font ces élites pour cacher leur ignorance en attribuant aux hommes une présence future en des lieux aussi incertains. Dans le seul but de fortifier entre eux l'espoir menteur qui les habite, et que par ce moyen reste maintenu l'indispensable ordre social.

Je comprendrai très bien, qu'indépendamment de ces quelques dernières phrases le contenu de ce chapitre sur la pseudo-vie siliceuse fasse rire les uns et alarme les autres, mais je comprendrai moins bien qu'on se refuse à réfléchir à ce qu'il évoque.

Parce que, selon moi, l'engouement que provoque chez les hommes la techno-informatique est de la même nature profonde et de la même intensité que celui qui a accompagné tous les événements successifs qui ont infligé aux hommes une aliénation faisant du sujet organique qu'ils sont à leurs naissance ,l'objet social que petit à petit il deviennent . Ils sont tombés sous la domination de toutes les religions, de toutes les philosophies, de tous les différents leaders humains, du veau d'or et de son contraire le marxisme, et ils sont tout simplement en train, par vocation sans doute, de tomber sous la domination d'un système utilisant leur ordinateur personnel pour les confesser . Ce dernier connaîtra toutes leurs faiblesses et s'en servira pour leur injecter la bonne parole sous la forme de conseils' qui ne seront en fait que des ordres parfaitement adaptés à ces faiblesses.

Et cela marche déjà très bien. Ils se prosternent avec passion ( ce parfait sentiment d'esclave) devant tout ce qui les a jusqu'à présent trompés. En perpétuant cette vocation de prosternation inguérissable, ils vont continuer devant leur ordinateur. Mais ce dernier va les pousser dehors, tellement il se croira autorisé à le faire aux dépends des grands enfants qu'ils sont mentalement restés.

La montée de l'ordre terrestre se fera sans eux, dans le cadre d'une évolution se réalisant au sein de la pseudo vie siliceuse, après s'être servie de la vie carbonée pour y parvenir jusque-là ..Le comprendront ils à temps. ?

Retrait organiséde la logique chez l'homme retrait accompagnant son introduction dans l'inerte.

Ce dont les hommes devraient tenir compte, c'est ce que je vais évoquer maintenant. En même temps que les hommes installent la logique ordonnatrice dans la matière inerte, logique qui jusque là n'opérait que dans la matière vivante, il se passe un autre phénomène portant sur le retrait qui s'y réalise en eux.

Tout se passe comme si une somme de logiques existait sur la planète et qu'en doter la pseudo vie de base siliceuse qui s'amorce impliquait qu'on en dépossède la vie là où elle a atteint la plus grande densité, c'est-à-dire le cerveau humain. Ce n'est évidemment qu'une boutade. Mais ce que j'appelle faute de mieux, la « délogicisation » est selon moi, en train de se réaliser chez l'homme moyen.

A tous les niveaux, de culture, d'âge et même dans les milieux les plus imprévisibles. Les milieux scientifiques par exemple, où la logique courante, qui a pourtant fait ses preuves en maintes circonstances, est très souvent mise en suspicion Milieux ou sont proposés des raisonnements sophistiqués au-delà du possible. Au point de faire douter ceux qui se réfèrent à la logique courante de ce qu'ils constatent ou que leur révèlent leurs appareils Ce qui ne fait qu'obscurcir davantage l'objet de leurs recherches. A tel point qu'une époque si riche sur le comment est devenue, en ce qui concerne le pourquoi des mêmes phénomènes, presque muette.

Dans tous les milieux, sont remis en selle l'astrologie, l'envoûtement et son contraire, la chiromancie, la parapsychologie et autres disciplines ésotériques. Après avoir été mises en sommeil par une science jusque là restée encore banalement rationnelle, depuis quelques dizaines d'années, ces disciplines se répandent à l'aide de la plus grande complicité médiatique et dans l'admiration générale.

Ou encore ailleurs, là où des méthodes de lecture se prétendant simplificatrices, ont empêché le développement des faculté natives d'analyse et de synthèse chez les enfants qui les ont pratiqués, (méthodes globales). Ou bien par l'usage d'images se substituant au texte analytique d'un auteur, telles les bandes dessinées, trop simplificatrices images ne mettant pas les enfants (ou même les adultes) dans la nécessité d'utiliser et de perfectionner la potentialité de synthèse qu'ils possèdent et que le texte exigeait qu'ils emploient. Sinon chez tous les enfants, mais du moins chez ceux chez qui personne ne songe à les inciter à le faire. Ces enfants lisent (encore que) mais ne comprennent pas.

Ou bien encore ailleurs. Dans la musique où depuis quelques décennies le rythme relègue le thème au second plan et même parfois se substitue à lui au point de déclencher chez ceux qui l'entendent un comportement de transe, très souvent collectif, dépossédant ceux qui s'y livrent de toute résistance suffisante. Rythmes qui se substituent au thèmes porteurs d'informations sonores ou linguistiques et qui agissant directement sur le système neuro-hormonal, transforme alors les hommes en un agglomérat d'objets mobiles, qui n'ont alors pas d'autre liberté que celle du pigeon lors d'un vol collectif. Les bras levés au­dessus de la tête, se dandinant de droite à gauche, bien synchronisés, nos hommes et femmes et surtout adolescents qui, croyant par ces gestes à une communion volontaire n'y auront participé vraiment que par l'argent qu'ils auront amené dans le système. Ils procurent à ce dernier une énergie monétaire et ils reçoivent de lui une information ordonnatrice. Ils n'agissent pas, ils sont agis.

Avec bien d'autres actions délogicisantes, on peut aussi invoquer les romans et films fantastiques, qui non seulement troublent les sensations, mais programment durablement les mémoires qui les reçoivent d'images et de développements proposant le surnaturel comme allant de soi. Ce qui permet à ceux qui en sont investis de se rabattre sur des explications irrationnelles lors de l'analyse de situations qui leur échappent. « Je ne comprends pas, donc c'est magique ». Tout devient alors possible. Ils sont bons pour toutes les propositions qui leurs sont faites.

Il ne faut pas s'étonner si dans le moment du transfert de cette logique (de la vie vers la technique), ce soit chez l'homme que se rencontre une phase négative, étant donné qu'il en était devenu le lieu le plus investi. La logique est un moyen d'action au service de l'évolution. C'est en somme une force coiffant toutes les autres forces naturelles (gravitation et autres) et ayant trouvé dans la matière vivante terrestre un milieu privilégié pour se manifester. Mais qui était destinée à émigrer vers l'inerte lorsqu'elle aurait atteint chez l'homme un niveau optimal. Ce qui semble être le cas et que nous confirmera l'avenir.

Il est bien évident que traiter aussi rapidement du retrait chez l'homme d'une logique en train d'émigrer dans la technique est bien audacieux, et mériterait une compétence que je suis bien incapable d'y apporter. J'invite donc ceux qui s'en sentent capables à le faire.

Refus absolu par les hommes de prendre connaissance des mesures nécessaires pour endiguer les différents problèmes.

Tous les phénomènes contemporains que je viens d'évoquer agiront dans l'avenir et agissent déjà séparément ou en synergie entre et sur les hommes. En tant qu'espèce au centre de ce qui se passe sur la terre (effectif en augmentation, création d'une technologie), l'humanité sera atteinte, comme tout ce qui vit sur terre, mais de plus, elle en aura conscience.

En raison de ce qu'ils subiront, les comportements des hommes en seront modifiés. Non seulement par les réactions spontanées, par suite d'inconvénients mineurs, mais de plus en plus par la transformation progressive de leur mentalité profonde. Pas génétiquement, bien entendu, mais socialement. Ils vont régresser et ré-adopter les comportements qu'ils avaient avant les différentes civilisations} qui depuis quelques siec es inhibaient leurs instincts primaires. Ces comportements se sont conservés, malgré ces civilisations, chez les bandits et fripouilles de tous les milieux Et Ils réapparaîtront chez tous ceux qui, par peur du gendarme céleste ou de celui du canton, les avaient plus ou moins abandonnés et étaient devenus des sociétaires suffisamment asservis pour être socialement utilisables

L'ordre social va s'en trouver perturbé un peu partout. Et cette perturbation se réalisant peu à peu à tous les niveaux, elle se manifestera à travers le comportement des hommes, selon le processus suivant- moins de tabous entraînera plus de transgressions, donc plus de conflits. Et ce aussi bien au niveau du couple, des familles, des sociétés que des nations. Tout cela se résumera par le slogan déjà en vigueur, mais qui se réalisera avec encore plus d'acuité : « que le plus fort gagne ».

C'est commencé. Tous les ans augmente le nombre d'enfants rackettant, blessant ou même tuant d'autres enfants, sans autre raison que de suivre le modèle fourni par les médias, . Ces médias semblent ignorer, ou ils feignent ne pas savoir, par intérêt financier, que l'exemple est le plus ancien et le plus efficace des langages Et ce sont toutes les formes de spectacles, cinéma, télévision qu'ils proposent, toujours plus violents, (crime et sexe) qui accélèrent la tendance. A une action confortée par de nombreux complices prétendant le contraire.

Et aucun moyen ne se révèle pour l'inverser. Ce ne sont pourtant pas les réunions de travail et les entretiens qui manquent à ce sujet. On est effaré, quand on y voit le désarroi apeuré des parents d'élèves, qui en sont à débattre du choix entre la prévention et la sanction pour combattre utilement les différentes transgressions des jeunes. Comme si lorsque la gangrène ayant pourri un membre Je choix existait encore entre l'eau oxygénée et l'amputation. La prévention et l'éducation arrivent trop tard. De très modestes sanctions auraient suffi il y a trente ans. Maintenant, elles ne peuvent plus que faire ricaner des adolescents de plus en plus jeunes. La transgression de tout règlement, dans les milieux défavorisés, est devenue l'inévitable porte de sortie pour ceux dont l'avenir est pratiquement bouché. Alors, ils regardent les films violents, pornographiques ou d'horreur, les prennent pour modèle, les imitent, sortent armés, cassent des vitrines, en volent le contenu, et violent en série des copines qui ne commencent à s'en indigner que lorsqu'elles en sont elles-mêmes victimes.

Leur réputation auprès de leurs semblables ne dépendant que des motos et des copines qu'ils enjambent ou de leur premier séjour en prison, ils ne se privent pas plus des uns qu'ils ne redoutent les autres. Ils s'endurcissent. Les adolescents, de plus en plus jeunes et même les enfants (très nombreux déjà) en sont là Et ce ne sont pas les quelques résultats ponctuels obtenus par endroits qui inverseront la tendance générale.

Comme pour bien d'autres phénomènes contemporains, on énonce le fameux slogan : « si on ne fait rien,» en évitant de constater que « si on ne fait rien c'est qu' il n'y a plus rien à faire ». Là comme ailleurs il est trop tard. Si je commence par les jeunes, c'est qu'ils sont l'avenir, et si ce dernier est tel que je le prévois, ils en feront les frais. Alors que ce sont leurs aînés qui, par un délirant laxisme depuis trente ans, les ont amenés à être ce qu'ils sont.

Mais cette régression dans les comportements ne touchera pas que les jeunes. Les adultes en seront aussi atteints. Et si elle ne passe pas par des canaux aussi primaires, elle n'en sera que davantage sophistiquée et efficace.

Des dignitaires de nations voisines pourront très bien se rencontrer en privé et se menacer poliment de destruction réciproque Et les mêmes, lors de fastueux banquets internationaux, se déclarer en publique les yeux dans les yeux, leur immense désir de paix . Le contraire n'étant d'ailleurs pas impossible ..Et à la suite de ces déclarations contradictoires, se faire admirer pour leur charisme indéniable par leurs nationaux respectifs et par leurs pairs des deux bords pour leur admirable et efficace hypocrisie politique. Il en résultera sous de mensongers prétextes et dans le silence étourdissant d'une opinion internationale devenue muette et complice, des destructions de population atteignant parfois plusieurs centaines de milliers d'hommes femmes et enfants.

On sera évidemment très loin des affrontements des petits caïds de treize ans d'une école de la Seine-Saint-Denis commençant par le classique : « mais comment qu' tu me causes, toi ? » et finissant dans une rue je soir à onze heures par une baston entre bandes de quartier. Mais les conséquences en seront plus dramatiques.

Il se créera des alliances provisoires basées sur des racines, un passé, ou une religion commune, mais rendues fragiles par la prise en compte d'intérêts industriels et politiques contradictoires. Tous ces facteurs ayant pour résultat la création de réseaux où aucune stabilité ne sera plus possible. S'y révéleront alors de multiples affrontements locaux ne visant tout d'abord pour chacun qu'à montrer sa force et celle de ses alliés potentiels. Mais qui par une tendance toute naturelle, dégénéreront souvent en des conflits plus importants et mettront à feu et à sang des régions entières d'un continent. Autour des grands lacs en Afrique, par exemple, où après dix ans de troubles meurtriers, rien n'est en passe d'être véritablement terminé. Ou en Iraq, reprise de combats toujours retardée, mais qui finiront bien par repartir lorsque les Etats Unis jugeront utile de le faire.

Cette régression n'aura pas toujours des résultats aussi directement meurtriers, mais elle affectera de plus en plus les rapports sociaux intermédiaires. La prévarication, les pots de vin, le népotisme à outrance sont des comportements de toujours, mais dès maintenant, on les voit déjà partout se développer sans retenue dans tous les domaines sociaux. En particulier dans les domaines administratifs et politiques. Et on ne peut s'attendre avec le temps qu'à leur multiplication en nombre et en intensité, en même temps d'ailleurs qu'ils se verront entourés de moins en moins de dissimulation. Le peu de risques d'être sanctionné à la suite de profits illicites quelconques engendrera une surenchère d'incivisme qui ne pourra que grandir entre les forts et ambitieux d'une part, et les faibles et timides d'autre part.

Ce phénomène social se manifestant à tous les niveaux, de l'arracheur de sacs à mains au ministre prévaricateur, il justifiera que l'on retire sans complexes le mot scrupule de tous les dictionnaires.

Cette régression rendant les hommes toujours plus agressifs et cruels entre eux ne fera qu'accentuer la tendance qu'ils ont de toujours s'affronter dans le but de mutuellement se dominer.

Par contre ce qui va les surprendre par sa nouveauté et dans un tout ordre d'idée, c'est ce qui se produit s'accélère déjà depuis la fin du siècle dernier. Ils ont entrepris sans même s'en rendre compte un affrontement avec le milieu terrestre qui les avait précédés Et si entre les hommes il y a toujours eu des vainqueurs ou des vaincus., dans un combat contre le milieu, il n'y a à espérer de victoire pour personne, car les hommes ne dépendent pas de la même échelle de temps et de force que la planète qui les supporte. Dans ce combat contre la terre ils seront tous perdants.

Ils ont dans le passé pu en modifier sans trop de dommages la surface, faire des digues, des canaux, des barrages, des ponts pour se la rendre favorable. Tout cela à la mesure d'une technique encore restreinte Par contre, ce qu'ils ont créé depuis peu et dont ils attendaient un maximum de profit, la technique industrielle , commence peu à peu à révéler sa nocivité. Jusqu'à ce siècle, ils n'utilisaient que peu d'énergie fossile pour leur usage personnel. Et le C02 qui en résultait ne dépassait pas la capacité d'absorption de la mer et des végétaux terrestres. Avec une technique avide d'énergie il n'en est plus de même. Poussés par l'appétit d'énergie grandissant de cette technique, ils en extraient toujours davantage, à tel point que la végétation ne parvient plus à absorber le C02, sous­produit de cette extraction. Ils se refusent à l'admettre, à moins que s'en rendant trop compte ils s'y refusent d'autant plus. Ou ils ne comprennent pas, ou ils comprennent trop bien.

Autrement dit, si toutefois on peut le dire ainsi ils foncent dans le mur en se mettant la tête dans le sable. Ou çà devient inexcusable de leur part, c'est de continuer à le faire malgré les nombreuses et claires informations qui nous parviennent depuis peu . Est démontré par-là que l'intérêt qu'ils clament à tout propos pour l'humanité (totalité des hommes), n'est de leur part que de la pure hypocrisie.

« Après nous le déluge » ne dit pas, mais pense notre génération. L'obstination bizarre que les hommes mettent à s'occuper de leur passé individuel ou collectif, soit pour s'en plaindre ou pour s'en vanter, n'a d'égal que l'indifférence qu'ils accordent au futur qui sera pourtant le présent de leurs enfants. Attitude qui pouvait se comprendre lorsqu'ils étaient privés de toute information et de connaissances scientifiques pour les interpréter Mais continuer à privilégier les démagogues de toutes tendances qui les rassurent sans remédier au danger qui les menacent ne fait que confirmer la grande capacité (négative) qu'ils ont de se laisser berner. C'est à ceux qui les trompent qu'ils réservent leurs applaudissements. Mais, comme dans tous les cas de figure, applaudir c'est déchoir. C'est tout simplement montrer à celui que l'on applaudit qu'il a réussi son asservissement sur vous .

S'être fait berner durant des siècles par les grandes escroqueries religieuses et civiques ne leur a pas suffit. Les voilà maintenant sous la soumission d'une technique qui non seulement les asservit, mais les condamne par son  exploitation à rendre leur terre inhabitable. N'être pas partisan d'une technique devenant nocive dès qu'elle se développe par trop, ne demandait pourtant pas d'ailleurs qu'on la rejette par principe. Mais seulement à en devenir l'adversaire lorsqu'elle atteint comme c'est devenu le cas ,la capacité d'être dangereuse pour les hommes.

Des milliards d'hommes ont vécu sans les techniques modernes et n'en ont pas été malheureux pour autant. Un seuil de progrès technique était certes rentable. Or nous l'avons dépassé et nous en sommes victimes, malgré nos dénégations. Etant donné les inconvénients que son usage provoque, est-il sage de continuer à compter sur la technique pour rendre heureux les hommes ? Le bonheur sur terre est-il plus grand maintenant que dans le passé pour nous inciter à croire qu'il sera plus grand dans un futur toujours davantage technique ?

Je crois que non. La joie, le plaisir de vivre n'est pas une denrée nouvelle. Il n'a toujours été que le rapport existant entre ce que l'on espère et ce que l'on obtient. t si 'etat esprit conte s e rain montre bien que malgré tout ce que les hommes modernes obtiennent par la technologie, ils ne sont pas plus heureux, c'est qu'ils en espèrent toujours davantage. Et, visiblement, si l'avenir technique sera pour quelques-uns un moyen de réalisation personnelle, il ne sera à des degrés différents pour tous les autres, qu'un asservissement mental assorti d'inconvénients matériels individuellement perçus.

Certains iront peut-être de New York à Paris en

1 h

 1/4, auront peut-être des audiences internationales de cinquante millions de téléspectateurs, iront vers Mars ou réaliseront toutes autres formes de paroxysmes absurdes mais les autres, la majorité, périront directement noyés , déshydratés ou affamés à cause des problèmes climatiques, ou éventuellement victimes lors de conflits rendus inévitables dans le monde à cause des nombreuses perturbations industrielles commerciales , économiques et sociales provoquées par ces problèmes climatiques

Du point de vue de la pollution terrestre, la technique ayant sans conteste obtenu les plus brillants résultats est certainement celle des moyens de transport. Toujours plus nombreux, toujours plus mobiles, les hommes ne vont pas en rester . La technique la plus polluante a donc encore de beaux jours devant elle, et l'effet de serre dû aux transports n'a rien à craindre. Si le parc automobile de l'an 2000 est beaucoup plus important que celui de 1950, il faut s'attendre, on nous le promet, à ce que celui de 2025 (demain), et de 2050 (après demain)le soit encore davantage.

En 1950, le parc automobile terrestre était d'environ soixante millions de véhicules. En l'an 2000,il m'est arrivé de lire que le même parc en compte environ sept cent millions . Et tous les fabricants, anciens et nouveaux, d'Europe, d'Amérique et d'Asie, n'ont de cesse d'augmenter leur production pour en vendre au Sud, maintenant que le Nord est relativement saturé. Comme le Sud va petit à petit se montrer davantage preneur, on peut espérer ou craindre, selon le point de vue, que la planète dépassera le milliard de véhicules en circulation au terme des 25 années qui viennent. A la grande satisfaction des producteurs internationaux du pétrole.

Il faut s'attendre à la même progression en ce qui concerne les avions. Il n'y a qu'à voir l'augmentation continuelle du trafic aérien. Devenu tel que Paris, pour ne prendre que lui, envisage un troisième aéroport et va être obligé, à cause des nuisances, de le placer à près de 100 km de Paris.

Quand on voit que le nombre de centres urbanisés dépassant le million d'habitants augmente tous les ans, qu'ils se dotent tous aussitôt d'aéroports démesurés et que ces derniers, en très peu de temps s'avèrent insuffisants, on ne risque pas de se tromper en précisant que la consommation des avions transportant des hommes et des marchandises va s'accélérer à une cadence telle que ce que nous subissons déjà de pollution carbonée par l'aviation , n'est que peu de choses à côté de ce que nous subirons dans les vingt cinq années qui viennent. Et ce ne sont pas les diminutions de consommation que les chercheurs vont laborieusement rendre possibles, des 3,5% par-ci, des 4,5% par-là, qui même en s'additionnant, ne seront que peu de choses comparées à l'augmentation généralisée de ce moyen de transport que constitue l'aviation.

Les chiffres que je cite, certes approximatifs, seront mis en doute. Mais ils le seront surtout par tous les experts et spécialistes dont la fonction est de favoriser l'essor de l'économie de marché qui concerne cette importante activité industrielle pourvoyeuse de profit pour les uns et de travail pour les autres. Au mieux ils sont des complices inconscients mais le plus souvent des complices intéressés, qui alors se taisent ou trichent. Lorsqu'ils prennent en compte les facteurs qui vont augmenter la consommation de pétrole ils les présentent séparément et se gardent bien de les additionner.

Or, quels sont ces facteurs pour l'aviation, par exemple ?

L'augmentation prévue du nombre d'avions ; l'augmentation du nombre de passagers par avion par conséquent plus gros et plus lourd ;augmentation de la vitesse et de la consommation de ces avions ; l'augmentation des infrastructures terrestres ; l'augmentation du nombre d'usines qui les fabriquent        etc.

Sans même connaître l'augmentation de la consommation due à chacun de ces facteurs, il est patent qu'elles s'additionnent et parfois se multiplient. Augmenter le nombre d'aéroports devant recevoir davantage d'avions, transportant des passagers toujours plus nombreux, dans des avions toujours plus grands et plus rapides construits dans toujours davantage d'usines, ne peut que multiplier énormément la consommation de l'ensemble du trafic aérien. Et ce qui est vrai pour l'aviation l'est pour tous les véhicules terrestres Aussi bien pour le transport des hommes que celui des marchandises .

Cette partie de l'activité humaine, le transport, a pris une telle extension depuis la guerre, qu'elle est devenue le facteur le plus important de la pollution par le carbone. Automobiles et avions sont devenus envahissant Entre autres, petit à petit, la route a dépossédé le rail du transport des hommes et des marchandises. Depuis que les hommes ont commencé à ne plus consommer seulement ce qu'ils produisaient, mais à se vendre mutuellement leur production ils sont débordés Cette lutte entre ces deux modes de transport (personnes et marchandises) a même abouti à des réalisations absurdes. Alors que de nouvelles voies ferrées construites à grands frais en France auraient dû l'être au bénéfice du ferroutage afin de libérer la route des camions gros consommateurs de pétrole, elles l'ont été au service de la seule accélération du transport des hommes , les TGV. Il en résulte en France le maintien d'une noria de camions polluants dont il est devenu impossible de se passer sans compromettre à la fois le ravitaillement des hommes et celui des usines.

Les camions et voitures sont donc devenus, avec l'avion, les principaux créateurs de C02. Et c'est à cet instant du raisonnement qu'il faut juger de la sincérité de ceux qui évoquent le problème. Après avoir nié l'effet de serre, avoir dissimulé l'intensité de sa nuisance, l'avoir accepté de mauvais gré, avoir reculé le plus possible la date du commencement de cette nuisance, décrété qu'il fallait faire quelque chose sans toutefois faire quoi que ce soit, ils aboutissent pas à pas, sur la prise de conscience de l'intensité de l'effort à effectuer pour y faire face. Et s'apercevant, avec un certain effroi que ce qu'il faudrait faire est trop conséquent pour être accepté par les hommes, ils passent prudemment à autre chose.

Car revenir à un niveau de consommation n'excédant pas sur terre la capacité de réabsorption du carbone par le milieu, c'est revenir à la quantité de carbone émise il y a cinquante ans. C'est même en tenant compte des améliorations techniques apportées depuis, ne conserver dès maintenant sur terre que la moitié du parc actuel en circulation. Et si on en dote, même modestement, les trois milliards d'habitants du Sud, c'est ne laisser circuler que 30 % du parc actuel en circulation dans le Nord. Comme de plus, il semble impossible de priver le transport collectif (polices, médical, ravitaillement, bus, rail et autres) au profit du transport individuel, il semble bien que la voiture particulière du citoyen moyen ne soit plus guère envisageable dans la perspective du retour à une pollution ne compromettant pas l'atmosphère. Ces chiffres semblent excessifs, mais ils correspondent à une situation qui n'acceptera que difficilement les demi-mesures

Diminuer rapidement la production des véhicules polluants (voitures, avions, etc.) va certes avoir des conséquences industrielles, économiques et sociables désastreuses mais évitera d'être dans l'obligation de le faire en catastrophe et d'une façon plus drastique lorsque les problèmes climatiques mettront la société humaine en condition de panique.

Les initiés le savent eux, qu'ils soient industriels, économistes ou politiques. Conserver un calme social et politique en ne faisant rien pour l'instant contre l'effet de serre, leur semble plus intéressant, même si la génération suivante en fait les frais. Puisque, soit en continuant à fabriquer des véhicules soit en cessant d'en fabriquer, le calme social sera troublé dans les deux cas il ne faut pas s'étonner s'ils choisissent de continuer à en fabriquer puisque ce moyen repousse la sanction à plus tard tout en continuant à leur assurer des profits. Alors que ce ne seront que les générations futures qui en feront les frais.

Y a-t-il un moyen pour éviter d'en arriver là ? Est-il déjà possible d'utiliser de l'énergie sans qu'elle provienne de la combustion de carbone fossile ?

Insuffisamment, certes, mais il y en a. Tout d'abord l'énergie de fission. Depuis quarante ans nous y avons recouru. Avec d'excellents résultats d'ailleurs .Et avec l'augmentation des besoins en énergie depuis la guerre sans son emploi, quoi qu'il en soit dit, les problèmes de l'effet de serre se seraient révélés encore beaucoup plus vite. Mais cette recherche d'énergie par fission d'éléments lourds crée des déchets dont la nuisance la rendent dangereuse, non seulement tout de suite, mais aussi pour l'avenir.

En même temps que repartait la croissance après la guerre de 40, le besoin d'énergie s'est fait sentir. Et faisant suite aux découvertes concernant la bombe atomique (bombe A) la production d'énergie par fission d'atome lourd a donc été employée. Et si la production par fusion d'atome léger (bombe H), pas encore suffisamment dominée, fut remise à plus tard la production par la fission a pu l'être presque immédiatement, tellement les investissements de capitaux et de culture scientifique lui furent affectés sans retenue, comme à chaque fois qu'il s'agit de fabrication guerrière Elle fut presque partout exploitée par les services publics ou gouvernementaux, mais ne fut pas toujours réalisée avec les mêmes précautions sécuritaires.

Rares furent les accidents techniques graves mais il y en eut, et nombreux sont ceux qui restent encore possibles.

De Tchernobyl arrosant l'Europe de radiations, à Mourmansk promettant aux Océans du monde entier une pollution nucléaire dont il est impossible de prévoir une intensité qui sera certainement importante, en passant par la création, le transport et le stockage de déchets dont la survie n'est pas à la même échelle de temps que la nôtre, il ne manque pas d'arguments pour en critiquer l'emploi. Ce que bien des spécialistes (tout en l'utilisant comme vous et moi) se chargent de faire Sans toutefois proposer sérieusement grand chose d'autre . Comme le pratiquent nos experts de l'effet de serre, ils parlent de tout, sauf des restrictions de jouissances qu'il faudrait subir si on se passait du nucléaire.

Car à part le CO2 et le nucléaire, rien ne peut remédier « efficacement » à la consommation d'énergie que pratiquent les hommes sur terre. Or, c'est sur le chapitre désagréable de son économie qu'il faut agir. Et tout de suite. Et prendre le risque de mécontenter (et le mot est faible) des utilisateurs encouragés à en consommer sans retenue par une démagogie aussi rassurante qu'absurde.

Donc, malgré la sincérité apparente d'un grand nombre d'entre eux, les antinucléaires, n'examinent que la moitié du problème (la production d'énergie) et négligeant volontairement l'autre moitié (sa consommation abusive), ne font tout comme leurs confrères du C02 que révéler l'ambition de la plupart d'entre eux qui ne voient là qu'un moyen rapide d'accéder au tremplin politique ou social dans le but d'y réussir une carrière Ce qui est tout naturel .

Bien entendu, à part le nucléaire par fission et la combustion du carbone, il existe bien d'autres moyens. Comme je l'écrivais plus haut par la fusion d'atomes légers tels que le deutérium et le tritium, isotopes de l'hydrogène, fusion obtenue à plusieurs millions de degrés et par conséquent dans des conditions tellement dangereuses qu'il n'y a guère d'espoir d'y parvenir à un niveau industriel et rentable avant trente ou quarante ans. C'est-à-dire à une période où il sera déjà trop tard, et où les détériorations climatiques auront déjà par trop perturbé ce à quoi cette énergie pouvait servir. Et dont certains inconvénients encore imprévisibles auront probablement le mauvais goût de se révéler et remettront en question son emploi.

Il existe aussi la marée motrice, telle l'embouchure de la Rance, remarquable site touristique, avec à sa droite St Malo, et à sa gauche Dinard, mais d'un rendement excessivement relatif par rapport aux besoins de notre époque.

L'énergie captée au fil du courant des fleuves et des rivières du monde entier est par contre d'un bien autre intérêt. Mais qu'en attendre de plus alors que plus de la moitié des sites propices sont déjà exploités et que l'autre moitié demande pour l'être, des investissements énormes et provoque des perturbations sociales telles, qu'à part la Chine, peu d'états s'y risquent encore. Malgré son grand intérêt, il n'y a pas grand chose de plus à en attendre présentement alors que la consommation augmente tous les ans davantage.

L'énergie éolienne, elle aussi, est à la fois possible et intéressante. Le vent n'est pas une denrée rare et sévit sur toute la terre. Mais nécessitant de très gros investissements, et provoquant trop de nuisances urbaines son emploi pour être d'un gros intérêt, ne peut guère devenir rapidement autre chose qu'un appoint utile bien qu'insuffisant.

Quant à la production de l'énergie solaire par le moyen de piles photovoltaïques, c'est encore pour l'instant et sans doute encore pour longtemps d'un rendement trop limité pour un emploi industriel à la mesure des besoins prévisibles du siècle.

Il ressort de tout cela que malgré toute les recherches scientifiques , seuls la combustion du carbone fossile et le nucléaire sont à la mesure des besoins industriels actuels, et à fortiori des décennies qui vont suivre.

Le C02 et l'uranium ont donc encore de beaux jours devant eux.

En ce qui concerne le C02, ce ne sont pas les simulacres des experts officiels qui, tous frais payés (T.F.P.), se sont rendus à Rio, Kyoto et La Haye qui me poussent à penser le contraire. Leurs propos toujours renouvelés qu'il est nécessaire d'agir vite et le peu de suite qui en a résulté m'ont surtout révélé qu'ils s'en foutaient royalement. Car rentrés chez eux, se mettant au diapason de la rumeur publique, ils se félicitent avec tout le monde de la croissance qui repart. Et s'ils s'affligent du prix du pétrole à nouveau recherché pour que cette croissance ait lieu, c'est seulement parce qu'il en résulte un début d'inflation, mais pas du tout parce que l'augmentation de son emploi va renforcer l'effet de serre. A chaque moment son discours.

Quelques hommes s'inquiètent peut-être de tout cela. Mais en parlent-ils ? Ma foi, non. Ou alors très, bas sinon je les entendrais. Ou je lirais leur prose. Or, ce que je lis est toujours assorti du sempiternel : « si on ne fait rien ».

Sans que ce conditionnel ne soit jamais accompagné d'une suite aussi sincère que peu rassurante : « si on ne fait rien, c'est qu'il n'y a plus rien à faire ».

Et que tous les simulacres qui seront entrepris ne le seront que dans le but de maintenir l'espoir et le calme social nécessaire à la bonne continuation de la carrière de ceux qui sont au pouvoir. Il est en effet trop tard quelque soit le domaine observé pour en inverser le parcours Qu'on l'accepte ou non, tout va vers le pire En quelque sorte, au bout de quatre milliards d'années l'entropie reprend le dessus .

Mais l'avouer serait pour nos T.F.P. internationaux un suicide social. Alors ils reprennent l'avion et vont rejoindre leurs collègues dans un autre endroit, de préférence au bord de la mer, et clamer une fois de plus dans les micros qui leurs sont tendus: « si on ne fait rien >,etc. etc..Si j'en crois la rumeur ;ils doivent se rencontrer cet été en Afrique du Sud Ceux qui s'imaginent qu'ils vont faire quoi que ce soit en seront pour leurs frais Ils parleront beaucoup mais ne feront rien.

Et le temps passe Pendant ce temps là on crève de soif en Ethiopie, on meurt noyé au Venezuela, écrasé sous un arbre déraciné par le vent à Strasbourg, ou trucidé un peu partout dans le monde, lors de combats nés du partage de ce que le climat et la surpopulation auront laissé disponible.

Il est certain que sans les phénomènes climatiques, la lutte dans l'avenir entre les hommes aurait lieu quand même A cause de leur démographie galopante ils pilleraient la planète des proies végétales et animales qui les font survivre Ils continueraient à se détruire comme ils l'ont toujours fait Soit, pour s'assurer la propriété de territoires convoités soit pour s'imposer réciproquement leurs religions respectives soit tout simplement pour satisfaire l'appétit de pouvoir des plus ambitieux d'entre eux mobilisant les innombrables dupes toujours prêts à se sacrifier. Et sans ces phénomènes climatiques, l'effectif optimal correspondant à la capacité d'accueil du milieu se réaliserait par des conflits prenant fin lorsque qu'il se serait réalisé.

Mais en s'attaquant inconsidérément au milieu, les hommes se sont exposés non seulement aux répliques directes de celui-ci à leur égard, (sécheresses tornades inondations) mais de plus, ont augmenté les (malchances de s'affronter entre eux.

C'est la conjoncture contemporaine de ces deux phénomènes, reproduction accélérée des hommes et création par eux d'une technique avide d'énergie, qui va augmenter le nombre et l'intensité des conflits dont notre siècle est déjà le théâtre.

Que ce soit en 2020 ou en 2060, que ces conséquences funestes se réalisent est de peu d'importance en ce qui concerne la planète Mais ne devrait pas laisser indifférentes les générations actuelles qui , eux vont les vivre. Planète sur laquelle vivent et se reproduisent les hommes, mais vivent aussi les plantes et animaux dont ils sont prédateurs pour vivre. On les voit s'exciter, selon leur caprice du moment, sur la disparition des baleines, des petites fleurs , ou de certaines variétés de crocodiles, mais en même temps, on ne les voit guère préserver un milieu qui les éliminera aussi.

Par leur égoïsme triomphant leur faisant croire que leurs possibilités quelque peu supérieures leur donnaient des droits particuliers, ils ont déjà rendu et vont rendre encore davantage cette planète de moins en moins accueillante.

Prenant la relève, d'autres éminents hypocrites tentent alors de les persuader qu'une solution est possible. Il faut voir et entendre ces derniers, à la télévision et le cul dans un fauteuil, rêver tout haut d'expédition sur Mars. Ayant à la bouche le si fameux besoin que les hommes ont de se surpasser. Alors que 50

des hommes vivant au Sud, n'ont pas d'autres moyens de se surpasser que de passer de crève la faim à plein temps à crève la faim épisodique. Et qui, bien qu'en faisant les frais, n'auront jamais la possibilité d'aller sur Mars, ni même celle, pourtant modeste, de venir rejoindre les téléspectateurs du Nord, qui, sur leur canapé, écoutent bouche bée et les yeux écarquillés le savantissime barbu leur promettre la Lune.

Alors que les hommes n'ont pas su préserver une planète qui jusque là avait toléré la vie après l'avoir suscitée, on leur propose, sans rire, d'autres planètes lointaines où rien de possible ne les attend. Et personne ne se risque à contrarier cette nouvelle catégorie de marchands d'espoir. dont le seul projet est de se réaliser socialement au dépend de ceux qui les écoutent.

Parler de rendre Mars habitable dans l'état ou elle se trouve alors que les hommes ont du mal à conserver la terre dans l'état favorable à la vie dans laquelle ils l'ont trouvée révèle chez ceux qui s'y risquent soit un culot monstre soit une parfaite imbécillité A eux de choisir.

Si au lieu de financer leurs recherches et leurs expériences cosmiques (avec bien d'autres) ridicules et coûteuses, on en attribuait le montant aux recherches concernant la fusion nucléaire (entre autres, mais surtout), on accélérerait peut-être la réalisation de cette dernière et le problème de la création du C02 serait peut-être résolu à temps.

Visiblement, le choix des priorités scientifiques, dans ce cas comme dans bien d'autres, est davantage fait à partir de leur caractère socialement médiatique que par leur réelle utilité.

Alors, non seulement nous n'irons pas nous écraser de sitôt sur Mars , ce qui est absolument sans importance mais nous continuerons à brûler du pétrole, à diviser en deux du plutonium et à compromettre une vie terrestre ayant pourtant eu droit de cité depuis plus de trois milliards d'années Et çà c'est grave.

Bon courage quand même.

Comportements proposés aux hommes pour éviter les éventuelles paniques.

S'étendre sur les conséquences de la création d'une énergie destinée à l'emploi d'une technologie devenue envahissante ne sert plus à rien. Cette dernière l'est déjà tellement devenue que les hommes ne l'arrêteront plus quoi qu'ils en pensent. Personne n'y peut plus rien. Et si la technologie n'a pas créé la totalité de la différence entre les hommes elle a agrandi le fossé entre ceux qui l'utilisent et en jouissent et ceux qui en sont démunis. Cette différence ne fait que s'accentuer. Elle a de plus créé des situations conflictuelles, économiques et sociales, de niveau mondial, auxquelles personne ne trouve de solution. La réalisation des profits que la technique procure ne fait que renforcer les appétits de pouvoir ou de biens. Tenus tant bien que mal jusque là en laisse, par des religions ou usages locaux créés partout à cet effet, ces appétits n'ont plus de retenue. Et ils se manifestent par des transgressions de toutes natures. Car l'absence du gendarme, qu'il soit coiffé d'un képi ou qu'il siège sur un nuage, encourage les délits.

Il s'ensuit, que ce soit au niveau des banlieues, des religions, des nations ou des continents, que ce soit le petit caïd de La Courneuve, les grands escrocs internationaux ou les leaders nationalistes d'un peu partout, les uns comme les autres mobilisent très facilement des troupes au service de leurs ambitions.

Petit à petit, depuis la fin de la guerre

1940-1945

, les hommes trouvent les prétextes les plus divers pour s'affronter. Ce n'est pas nouveau, certes, mais d'endémique depuis toujours, le phénomène s'exaspère. A tous les niveaux, les hommes s'affrontent. Notre journal nous le confirme tous les jours.

Même les activités ayant servi depuis un siècle de lieu de détente des instincts de domination, tels les sports, ne sont pas préservées. Pervertis par les sommes d'argent qui s'y investissent, les sports deviennent des activités où la transgression (dopage, cotation abusive des athlètes, truquage) est devenue la règle.

Le sport est même devenu une activité réactivant des clivages identitaires allant de l'esprit d'équipe au chauvinisme régional, national, voire continental. Etats d'esprit suscitant des investissements rentables, et par conséquent encouragés avec entrain par toutes les fonctions médiatiques que sont la presse, la radio et la télévision.

Destiné à l'origine à faire dériver des pulsions agressives vers des comportements certes actifs, mais pacifiques, le sport, au bout d'un siècle, rejoint la tendance générale chez les hommes qui est la domination des autres par tous les moyens S'en affliger révèle évidemment une bonne nature, mais y remédier n'est pas facile Demander à l'adolescent du Cameroun de renoncer à venir en Europe jouer au foot, c'est lui demander de renoncer à la possibilité de gagner par mois ce que son père gagne en cinq ans.

Obtenir d'un club qu'il ne lui fasse pas miroiter et peut-être lui donner cette scandaleuse mensualité, c'est obtenir de ce club qu'il prenne le risque de voir embaucher ce jeune africain par un club concurrent et de voir disparaître l'argent des sponsors lui ayant permis jusque là de rétribuer les entraîneurs et auxiliaires sportifs nécessaires à la bonne tenue du club.

Interdire les sponsors, c'est-à-dire la publicité mercantile, sous le prétexte qu'ils faussent tout par leur apport financier, c'est compromettre le prestige national dû aux victoires des équipes sponsorisées. Perte de prestige à quoi ne se résolvent pas des politiciens n'ayant la plupart du temps pas autre chose de concret à offrir à leurs électeurs.

Il s'ensuit, que, dans ce seul comportement de la vie sociale, étant donné le goût du profit de tous ceux qui y participent, rien n'est propice à un état d'esprit assez désintéressé pour qu'il en résulte la paix entre les hommes. La meilleure preuve en est qu'il n'en est rien. Dix, trente, cinquante supporters y laissent parfois leur vie sur les stades ou ses alentours. Et des antagonismes sont parfois créés entre des villes qui n'y auraient jamais pensé sans cela. A en rire si ça n'était pas si triste.

Visiblement, les hommes quel que soit le domaine observé, sont déboussolés par leurs comportements et ils ont peur. Même s'ils ne donnent pas forcément à leurs préoccupations une tournure philosophique, ils commencent à se rendre compte que l'espoir n'aura été qu'un marché de dupes.

Passant de l'espoir cérébral qui leur fut socialement procuré aux réalisations techniques que cet espoir les a poussé à créer, ils s'aperçoivent confusément que dans les deux cas, ce qui importait, dans le cadre de l'évolution, n'était seulement que le maintien de l'ordre au sein de leurs respectives sociétés. Et que l'espoir qui leur était prodigué au sein de chaque organisme considéré, clan, nation, humanité entière, ne l'était que dans le but de les pousser à toujours mieux réaliser ce que leur vocation vitale personnelle leur permettait de faire Pratiquer le < toujours plus >,avec obstination. Dans le sport comme dans le reste.

Ce qui au niveau global a été une réussite, voire, selon moi, une trop belle réussite, s'est avéré plutôt pour un grand nombre d'entre eux un échec personnel. Ils ne sont pas plus heureux et payent assez cher ce que cet espoir leur promettait. Même s'ils crânent pour cacher leur crainte de l'avenir, ils le ressentent de plus en plus comme douteux. Le ciel ? Ils n'y croient plus guère, même s'ils continuent à réciter les patenôtres et quand au bonheur futur de leurs enfants, ils ont de sérieux doutes.

Et si les événements organisés dans le but de chasser ces doutes de leur tête y parviennent en surface, ils n'y parviennent pas en profondeur. Lorsque pour les tromper, on crée au sein de leur société un relatif désordre de nature distractif destiné à leur faire croire qu'ils échappent à l'ordre social qui les brime, on y parvient passagèrement, mais revenant sur terre, ils constatent que ce désordre organisé n'était qu'un trompe-l'oeil.

Le type qui après s'être excité durant tout le week-end à une occupation ludique socialement dictée par la pub, n'a pas d'autres ressources pour ne pas prendre conscience de son peu d'existence autonome, que de se replonger illico par la pensée dans la vision de ce que sera le week-end prochain, c'est-à-dire la copie conforme des semaines précédentes. Ce qui n'est pas la règle pour tout le monde, bien entendu, mais gagne tellement de terrain qu'années après années, c'est devenu la règle générale.

Quel serait l'effort à faire pour que la peur confuse ressentie par les hommes cesse de les pousser à adopter des pratiques qu'ils ne dominent pas ? Il faudrait pour que cette tension disparaisse entre autres qu'ils cessent de respecter une grande partie de ce qui pour eux a été glorieux à travers les âges.

Qu'ils cessent de se prendre pour le centre du monde et , acceptent le destin de tout ce qui vit, c'est-à-dire de mourir quand c'est l'heure et ne pas retarder cette dernière à tout prix. Comme il s'efforcent de le faire à grand frais Et en le faisant créent autant de problèmes qu'ils en suppriment.

Il serait bon aussi, que les plus qualifiés d'entre eux s'abstiennent de transférer dans l'inerte la logique habitant le cerveau des hommes. Afin d'éviter la naissance de ce que j'ai appelé une pseudo vie siliceuse. Même s'ils se croient capables d'en prendre le contrôle au cours d'une longue osmose avec elle.

Si pour cette dernière condition, seul le long terme est en jeu, pour les deux autres, démographie et climat perturbé, c'est le court terme qui est en jeu .Tellement court que nous sommes déjà en plein dedans. Nous sommes pratiquement déjà trop nombreux et le climat terrestre est déjà dangereusement modifié.

Les hommes sont-ils prêts à subir les inconvénients que leur apporteraient des comportements ne compromettant pas leur avenir ? Cesser de pratiquer dans le Nord , par exemple le consumérisme éhonté qui est le leur ? Ce ne me semble guère possible .

L'essentiel, d'abord, qui coiffe tout le reste. Les hommes sont-ils prêts à ne se considérer qu'un avatar de l'évolution, et pas, comme ils ne cessent de le clamer, comme les détenteurs de ce qu'ils ont modestement appelé « le génie humain » ?

A toutes les questions et surtout à la dernière la réponse est nette. Ils ne sont pas prêts. A chaque occasion ils insistent, ne se rendant pas compte que tout ce qu'ils ont réalisé je mieux comme le pire, n'était qu'un aboutissement provisoire. Et que de cet aboutissement provisoire, il va résulter un état de fait qui risque de détruire tout ce qui les aura précédé. Je ne vois pas ce qu'il y a de glorieux dans tout cela, et, à mon sens, davantage d'humilité serait plus raisonnable Mais est -ce possible ? Non.

. Car s'ils sont parfois capables de régler séparément des problèmes ponctuels , ils ne sont que rarement capables de coiffer et résoudre la totalité des problèmes qui se posent en même temps. Et de créer entre eux une dépendance assez linéaire pour qu'il n'y ait pas de conflit Se croyant organisateur du problème terrestre dans sa totalité ils se trompent Ils en ont souvent la preuve mais pétris d'orgueil, ils récidivent illico.

Les hommes du Nord, par exemple toutes classes confondues, sont-ils prêts à faire bénéficier de bon gré ceux du Sud de ce dont ils jouissent sans scrupule, au nom du mot égalité qu'ils emploient continuellement sans honte ? Est­ce que les états puissants du Nord vont se priver des quelques élites intellectuelles venant d'états du Sud sous le seul prétexte qu'ils vont, en le faisant, affaiblir davantage ces derniers ? Que non, bien évidemment De même ,et dans la même perspective , ces élites du Sud, vont-elles refuser leur participation aux états du Nord, alors qu'elles savent très bien que si par ce moyen si elles vont individuellement se réaliser, ce sera aux dépends de leur pays d'origine ? Que non, bien entendu.

Et après s'être perfectionnées dans le Nord, est-ce que ces élites du Sud vont y retourner, afin de lui faire profiter leur expérience acquise Ou ne vont-elles seulement y retourner(si toutefois elles y retournent), que pour intégrer la haute administration ou la politique ? Sans aucun doute. Ne faisant d'ailleurs pas autre chose qu'un grand nombre de leurs semblables du Nord. qui, de docteurs deviennent très souvent députés voir ministres.

A la suite de cela et de bien d'autres choses aussi édifiantes, peut-on croire à la sincérité de tous ceux qui font semblant de croire au redressement du Sud, alors qu'inévitablement, le fossé séparant le Nord et le Sud va se creuser toujours davantage ?

Autre modeste exemple de l'hypocrisie et de la courte vue des hommes . Les hommes du peuple sont indignés à juste titre de l'injustice sociale Et la plus petite augmentation de quelques centimes du pain journalier les indispose ? Alors que derrière ce pain, il y a des boulangers, des transporteurs, des meuniers, des cultivateurs et autres, ce qui à leurs yeux semble secondaire.

Par contre, déposer une fois par semaine aux guichet du stade le montant de leur pain du mois, afin d'assurer à leur idole un revenu mensuel égal à celui de dix ans de leur vie personnelle leur semble tout à fait naturel, Heureux d'avoir pu toucher le maillot de l'idole, et aux anges si celui-ci, avec un sourire le leur a donné après y avoir apposé son paraphe.

Dans un tout autre ordre d'idées, peut-on croire que le seul souci de la corporation médicale, vue dans son ensemble, est seulement de soigner les hommes ? Lorsqu'on constate la pression économique qu'elle a fini par exercer sur les sociétés nanties, telles que la nôtre, par exemple, on a des doutes.

Ayant d'ailleurs comme complices les hommes, (vous et moi) ne supportant plus ni de souffrir ni de mourir, cette corporation n'arrête pas de s'étendre et de se rendre indispensable.

Devenus globalement tellement coûteux, ces différents rameaux en sont à se désigner mutuellement comme responsables de cette escalade financière. Selon celui qui parle, ce sont les hôpitaux ,les généralistes, les kinésithérapeutes, les derniers mandarins les laboratoires de recherche ou le pharmacien du coin de la rue, qui grèvent le budget A moins que ce soit selon bien d'autres,(qui ne trompent peut-être pas) les organismes de collecte et de distribution des fonds .

Ce système pourra-t-il durer longtemps ? De même que se pose déjà le problème des retraites qui lui aussi deviendra bientôt crucial. Et qui met tellement dans l'embarras les spécialistes qui ne savent pas choisir entre la redistribution et la capitalisation comme mode de financement A tel point que, quelque soit le mode de financement adopté, si être vieux ne sera pas exceptionnel, que ce soit une sinécure ne sera pas assuré pour tout le monde.

Autre problème contemporain, entre bien d'autres qui mériteraient aussi d'être analysés. Que penser de la libération de la femme à l'égard du curé entre les deux guerres et après la seconde, à l'égard du mari ?

Sinon que le système capitaliste, ayant besoin d'une économie en continuelle progression pour ne pas stagner voire régresser, a résolu le problème en suscitant un nouveau groupe d'humains (les femmes) fabricant la semaine ce qui leur sera vendu le soir et le samedi, avec une plus-value permettant le financement d'une publicité faisant d'elles des acheteuses compulsives à souhait et assurant le renouvellement continu d'un matériel technique toujours plus performant. Et, bien évidemment, procurant de substantiels bénéfices au capitalisme organisateur du système.

Et dans une autre perspective cette fois plus sociale qu'économique , libération de la femme ayant eu pour effet d'aggraver l'éventuel clivage existant au sein des ménages, et devenant le meilleur moyen de mieux dominer individuellement chacun de ses deux éléments constitutifs Le divorce ainsi favorisé libérant les enfants d'un couple dissocié, et les rendant plus facilement manipulables par des médias inducteurs de comportements transgressifs souhaités Ce qui a visiblement été réussi.

Quand à la libération réelle de la femme n'ayant été qu'un prétexte elle reste à faire Libérée du prêtre et du conjoint la femme est devenue maintenant la proie des vitrines des petits journaux de toutes catégorie et, tout comme son mari une marionnette qui vote pour le plus habile du lot des candidats.

Le tout étant alors de savoir ce qui était vraiment projeté. Soit une activité sociale limitée des femmes, et des adolescents restant au sein de leurs famille. Soit une activité féminine maximale au sein d'un système capitaliste triomphant, et par voie de conséquence des adolescents en révolte continuelle Je suis intimement persuadé que la deuxième hypothèse est la bonne Mais projeté par qui ? Voilà un des nombreux problèmes demandant une réponse qui ne sera jamais trouvée.

Il y a tellement de problèmes sociaux auxquels on ne trouve pas d'explications logiques qu'on ne sait pas par lesquels commencer.

Si on parle de la drogue par exemple des formes multiples qu'elle adopte,, des conséquences sociales, familiales, médicales qui en découlent, et de ce que légitimement on est en droit de craindre à la suite de toutes ces conséquences, rien de positif n'est apporté. En admettant, mais seulement pas à pas, que nous ne constatons que des aggravations, on se refuse à prendre les mesures efficaces nécessaires sous le prétexte qu'elles seraient trop contraignantes et souvent injustes, et on a pas d'autres ressources que de compter sur l'espoir.

Or l'espoir n'est qu'un état d'esprit chez celui qui le ressent ou l'exprime, et n'a pas davantage de capacité active que les voeux ou la prière. En fait, il ne révèle que l'impuissance de celui qui l'exprime Et dans ce cas comme dans bien d'autres, il ne se révèle surtout qu'une complicité déguisée La drogue a donc de beaux jours devant elle ainsi que les dealers de tous les niveaux. N'en parlons plus .

Qu'il soit question de la violence sociale même topo. La réprimer est injuste, car le faire, c'est ne pas tenir compte des raisons pour lesquelles elle a pris naissance. Elle naît la plupart du temps, pour ne pas dire toujours, de frustrations sociales.

Et si on ne peut pas supporter cette violence, il faut donc soit la sanctionner, soit supprimer les frustrations sociales qui les provoquent. Est-ce possible ? Est-ce surtout en accord avec ce qui est par ailleurs toujours proclamé ? C'est-à-dire la nécessité de permettre à chacun de se réaliser au sein d'une société se prétendant égalitaire. Alors quelle ne peut pas l'être étant donné que certains sont dotés de facultés que les autres n'ont pas, ou au contraire des handicaps que les autres n'ont pas et que les premiers l'emportent en toutes circonstances .

Car une société est un système tout d'abord biologique avant que d'être un système culturel. Et un système biologique cherche le résultat sans s'embarrasser ni du juste ni du méritoire et autres notions seulement humaines Il s'ensuit que dans cette perspective sont privilégiés inévitablement les plus forts et sacrifiés les plus faibles. Y peut-on quelque chose ?On peut hypocritement le prétendre et on ne s'en prive pas Mais non seulement on y parvient pas mais c'est le contraire qui est favorisé en toute occasion.

La société des hommes a continuellement eu une poussée vers le « toujours plus » qu'on rencontre sur terre à chaque circonstance.. Et ce n'est justement que parce qu'elle a depuis toujours favorisé ceux qui étaient déjà plus forts, plus intelligents, plus doués en somme, qu'elle a réalisé tant de choses sur terre. Il faut avoir la superbe dose d'hypocrisie que les hommes possèdent pour prôner une égalité, alors que tout est socialement organisé pour favoriser la réalisation de tous ceux qui sont déjà les plus doués.

A qui donne-t-on les bourses d'étude, sinon à ceux qui démontrent par leurs capacités naturelles que ces bourses permettront d'augmenter davantage ces capacités ?

A qui sont donnés les prix de beauté et les avantages sociaux qui les accompagnent, sinon aux femmes qui sont déjà dotées d'un physique avantageux favorisant, même sans cela, leur ascension sociale ?

A qui sont attribués les trophées olympiques (et la menue monnaie qui les accompagne), sinon à ceux qui ont déjà le privilège de démontrer leur supériorité physique à chaque occasion ? A la joie de gagner est alors ajouté le trophée et le titre. Au nom de l'égalité peut-être ?... Bien entendu que non. Mais par contre au titre de la consécration de l'inégalité triomphante. Ce à quoi visent seulement ces joutes, soit intellectuelles, soit physiques, c'est à conforter globalement un orgueil et un espoir humaniste qui malheureusement en bien d'autres circonstances, ont bien des raisons d'être compromis.

« Tout n'est donc pas perdu pour les hommes » puisqu'ils sont si beaux, si savants, si forts. Même si ce n'est pour la plupart d'entre eux, qu'à partir d'une identification souvent abusive, qu'ils parviennent à y croire.

Le problème actuel, c'est que l'espoir et l'orgueil après avoir favorisé depuis toujours les hommes dans leur domination terrestre, risquent de les avoir poussés trop loin dans la réussite. Ils ont trop dominé le milieu et ce dernier commence à se venger. Egoïstes et à courte vue qu'ils sont, ils ne l'ont pas prévu et vont le payer très cher. Et continuer à n'avoir que l'espoir comme mode d'action salvateur leur sera fatal.

Ils ne le savent pas encore, mais qu'elle sera leur défense individuelle ou collective quand ils seront aux prises avec les éléments déchaînés ? Quand, par exemple, au lieu de une par siècle, la France aura tous les deux ans une tempête de l'intensité de celle de fin décembre 1999. Et que son économie forestière deviendra aussi négative qu'elle a été positive jusqu'il y a deux ans. Et que débarrassés de leurs arbres, les sols des basses montagnes seront ravinés progressivement jusqu'aux roches primaires et laisseront couler à flot des pluies qui accompagneront ces déforestations.

Que feront les Brésiliens quand le Brésil aura consacré 15 % de sa surface forestière à cultiver de quoi nourrir les deux cent vingt cinq millions de Brésiliens qu'ils seront en 2025, 5 % à construire des routes desservant des mines de produits divers. 10 % à fournir l'Europe en contre-plaqué et les 70 % restant à alimenter les feux des forêts dus à des sécheresses à répétition. ? Ce qui ne laissera pas grand chose pour absorber le C02 que le monde entier leur enverra.

Et quelle sera la défense des habitants des îles du Pacifique ou de l'Océan Indien, quand des tornades accompagnées de raz de marrés les pousseront à aller de l'une à l'autre, et qui finiront par rejoindre l'Australie, qui par ailleurs verra son désert central rejoindre petit à petit les côtes ?

Quelle solution trouvera l'humanité lorsque dans 25 ans (après demain) elle sera passée de six à huit milliards (deux milliards de plus) alors que dans le même temps, la bio masse dont elle se nourrit (animaux et végétaux) aura diminué d'environ 10 % malgré les manipulations génétique qu'à tatons elle commence à pratiquer

Actuellement déjà, on en est à pêcher par 500 mètres de fond, tellement la demande mondiale de poisson augmente en même temps que sont ravagés les bancs de poissons de surface. Et, (réjouissons-nous, nantis du Nord) nous qui mangeons des fraises douze mois par an, alors que dans bien des endroits du globe, les sols deviennent infertiles et voient leurs habitants dramatiquement émigrer là où on peut encore, et pour combien de temps, survivre.

Et que penser, soit de ceux qui, par les OGM, espèrent sauver le quart­monde de la faim par la création de produits consommables génétiquement modifiés et ayant un meilleur rendement à l'hectare, soit de ceux qui s'y opposent par crainte de voir adopter ces modifications génétiques dangereuses pour la santé des hommes ?

Qu'en penser ? Sinon qu'ils ont raison tous les deux Dans les deux cas seront sacrifiés des hommes pour en sauver d'autres . Dans l'un des cas, des hommes crèveront de faim par manque de nourriture. Dans l'autre, des hommes en crèveront bien que la nourriture soit devenue suffisante, mais parce qu'elle sera biologiquement devenue dangereuse. Et la lutte entre les partisans des OGM et leurs adversaires n'aura été qu'une des nombreuses querelles d'école ou des leaders (parfois sincères d'ailleurs)tentent d'emmener des militants derrière eux afin de conforter leurs situations sociales dans la société où ils vivent. Au pire, ils échouent, au mieux ils deviennent célèbres ou au besoin seulement députés.

Exemple réductionniste français : Bové père contre Bové fils. S'être multipliés sur une terre d'autant plus dévastée qu'ils se multipliaient, est aussi mortifère pour les hommes que ne l'est pour le serpent de se nourrir de lui-même en commençant par la queue.

N'avoir eu que la courte vue du serpent devrait les rendre plus modestes. Et non. ils continuent à se réjouir de devenir aussi nombreux, et à fabriquer des matériels affamés d'une énergie qu'ils ne leurs procurent qu'en détruisant le milieu ,alors que par ces deux actions ils augmentent leurs (mal)chances de s'affronter pour survivre.

Autre problème qui intéressera bien du monde vivant dans les localités urbaines. Que feront les habitants du 23ème ou du 47ème étage d'un peu partout dans le monde, lorsque, dans le but de limiter l'effet de serre , finira par être prise la décision de mettre fin à la production de l'électricité que les ascenseurs s'obstinent à exiger ? Et que penseront leurs voisins des étages inférieurs quand ces trop haut perchés viendront alors s'imposer chez eux (modèle urbain de l'exode) ? Et encore , à qui feront appel ceux dont les parcs à voitures souterrains seront continuellement envahis par les eaux venant de terres trop souvent sollicitées pour absorber des pluies trop abondantes ? Et comment survivront ceux qui n'y parviennent qu'à l'aide, cahin-caha, de médicaments qui seront alors volontairement raréfiés comme partout où s'installe la précarité ?

En somme, comment vivra une humanité aux prises avec un milieu qu'elle aura compromis par des siècles de gâchis, et aura terminé le siècle en battant depuis cinquante ans dans ce domaine tous les records ?

Et en même temps que deviendra le caractère des rapports entre les hommes, alors que pour la plupart chaque instant sera l'occasion d'un affrontement à cause des problèmes que je viens d'évoquer ?

Que chacun se souvienne de scènes télévisuelles où l'on voit des gosses dépenaillés, d'Ethiopie ou d'ailleurs, se partager sans tendresse les grains de riz tombés par terre lors d'un secours venu d'ailleurs. Le problème étant que cet « ailleurs » salvateur verra diminuer sa bonté distributrice en même temps que ses propres ressources. Car ce ne sera plus seulement par égoïsme mesquin que les nantis n'enverront plus de vivres, mais parce qu'il leur sera obligatoire, pour eux­mêmes survivre, de ne pas s'en dessaisir L'égoïsme étant la faculté humaine la plus répandue qui soit, ce n'est pas lorsque les ressources et les moyens de les créer seront compromis que cette faculté cessera de se manifester.

Ceux qui ont connu la vie à Paris durant la guerre de

1940-1945

le savent bien. Alors que de petits chiens-chiens à leurs mémères du 16e arrondissement ont encore eu tous les matins leur demi croissant chaud, un certain nombre de vieilles personnes recluses sont mortes de faim dans leur sixième étage du 20e arrondissement, parce qu'elles n'avaient plus la force de le quitter pour faire les deux heures de queue leur permettant d'acheter leur kilo de patates mensuel.

Déjà dans le monde, et encore seulement par souci de sécurité, naissent déjà des territoires restreints de la taille d'un village, enclos de murs, gardés par des hommes armés accompagnés de chiens, chargés d'assurer le calme de ceux qui, par leur fortune, peuvent se le payer Sans aller si loin, que chacun compte dans sa poche le nombre de clés de son trousseau et se remémore tous les codes qui lui permettent d'entrer dans son immeuble d'emprunter l'ascenseur, d'ouvrir son garage .... etc ..Et cela non seulement chez lui mais aussi chez tous ceux chez qui il est appelé à aller . De nos jours , malheur à ceux qui n'ont pas de mémoire.;

Ne nous faisons pas d'illusions, cet isolationnisme préservateur ne fera que se développer. Et les communautés, quelles que soient leurs dimensions, qui auront la chance de pouvoir vivre en autarcie ne se priveront pas pour le faire.

Je suis persuadé que déjà, de riches terriens dont la richesse n'exclut pas forcément l'intelligence, sont déjà en train de rechercher et rendre habitable des îles ni trop grandes, ni trop petites, ni trop basses, ni trop escarpées, ni trop équatoriales, ni trop polaires, dans le but d'y créer un état d'autarcie permettant de survivre, à la fois, leur famille, leurs proches, et le petit personnel inévitable.

Il n'est pas possible de préciser l'avenir dans le détail mais il est possible d'en prévoir les grandes lignes. Concernant par exemple, les inévitables migrations de l'avenir, et ceux qui pour préserver la blancheur de leur conscience morale favorisent les émigrants qui actuellement arrivent d'un peu partout et qui rejoindront progressivement ceux qui actuellement ont plutôt tendance à les repousser Plus ou moins rapidement, les ponts accueillant deviendront alors des passerelles étroites ou des ponts-levis bien gardés. Et le « chacun chez soi » deviendra la politique de ceux qui auront de quoi survivre, de même «qu'allons voir ailleurs » sera celle de ceux qui crèveront de faim chez eux. C'est commencé depuis dix ans, et ça ne peut que prendre toujours plus d'importance. Que ce soit pour certains parce qu'ils crèvent de faim, pour d'autres que leur régime les opprime, et même parfois simplement parce qu'ils sont à la fois aventuriers et ambitieux, les hommes vont bouger. Seuls ou en groupe. Voire en famille, avec ce que cela peut avoir de risques, parfois mortels, si les situations qu'ils quittent justifient à leurs yeux qu'ils les prennent.

A vrai dire, quelque soit le problème, la panique corporelle généralisée n'en est encore qu'à ses débuts sur terre. Mais elle est déjà dans l'esprit de ceux qui sont conscients de la réalité des problèmes et qui s'efforcent au coup par coup d'y trouver des remèdes qui sont malheureusement souvent en contradiction réciproque. Et elle commence à investir lentement l'esprit de ceux, qui, sans percevoir les liens existant entre les causes et les effets au sein de ces problèmes, ont néanmoins la sensation confuse qu'ils existent. Et qui dans l'incapacité qu'ils sont de les appréhender , se rabattent sur tout ce qui peut leur faire oublier qu'il y en a. Afin de ravauder tant bien que mal autour d'eux le rideau mensonger qu'est l'espoir. Sans y parvenir seuls d'ailleurs D'où le succès rencontré sur terre par toutes les explosions ludiques de toutes natures et la promotion qui leur est accordée par des médias qui retrouvent là une unanimité complice qu'on ne leur connaît pas toujours par ailleurs.

Quel crédit accorder aux manifestations spectaculaires qui ont lieu à l'occasion de certains événements sportifs ou ludiques par exemple ? Et quel est le pourcentage de joie réellement ressentie par ceux qui y participent, et, par contre la part de l'aliénation qu'ils subissent dans l'opération ? Alors que la plupart du temps, ils ne tirent de l'événement aucun avantage personnel et le plus souvent n'ont pas d'autres fonctions que d'en faire les frais.

C'est évidemment être un sale rabat-joie que de soulever les problèmes sous cet angle. Mais ce n'est pas non plus un bon moyen de les résoudre que de faire régner une joie factice comme on s'efforce de plus en plus de le faire On ne peut éviter de penser que créer de la joie de surface est devenue une industrie doublement rentable. Rentable parce qu'il y a échange d'argent entre les organisateurs et ceux qui y sont conviés, et ce n'est pas négligeable. Et rentable ,parce que cette industrie joue le rôle d'un anti-inflammatoire efficace tentant, autant que faire se peut, de faire oublier les ennuis (soyons polis) que les organisés du système ressentent par ailleurs dans leur vie courante. Ceux qui doutent de l'importance du progrès que la civilisation a apporté dans la vie des hommes n'ont qu'à réfléchir à ce qui suit.

Les Romains n'avaient que le pain et les jeux du cirque. Les modernes terrestres ont en plus maintenant la télévision la radio le cinéma et depuis peu l'ordinateur On arrête pas le progrès. ou plus précisément on arrête pas le changement Car pour ce qui est du progrès ça reste à prouver.

CONCLUSION

SUR TERRE EST -IL TROP TARD POUR TOUT .

Selon moi , il est en effet trop tard pour tout L'espoir qui jusqu'à présent a mené les hommes à réaliser tout ce qu'ils ont fait sur terre devient paradoxalement l'écran les empêchant de prendre conscience que tout ce qu'ils tenteront de faire pour remédier au inconvénients qui en découlent leur sera aussi nocif L'adage qui dit que le mieux est souvent l'ennemi du bien n'est pas une erreur .

Prenons une fois de plus le même exemple. Comment les hommes peuvent­ils prêcher l'économie d'une énergie obtenue par l'oxydation du carbone provoquant l'effet de serre, et en même temps se féliciter de l'énorme et continuelle augmentation du nombre des voitures et des avions. Techniques qui justement, créent la majeure partie de cet excès de C02 dans l'atmosphère. Et cela, parce qu'un autre problème, l'emploi , nécessite que soit fabriqué et utilisé ces deux moyens de transport, tous deux créateurs de profit et de travail.

Où se trouve la fameuse logique dans ce simple exemple ? Nulle part. Sauf dans l'emploi d'un mensonge démagogique rassurant. Afin de maintenir l'ordre social terrestre, en évitant le chômage que provoquerait la limitation de ces activités pollueuses. Et en repoussant à 20 ou 40 ans un problème qu'il sera alors devenu impossible de résoudre .N'est il pas trop tard . ?.

Par ailleurs va t on voir les salariés des pays riches refuser de construire des bateaux de croisières de grand luxe des voitures de courses sophistiquées au possible, des monuments artistiques grandioses et des objets de grand luxe de toutes nature au prix de revient démesuré, toutes créations auxquelles ils n'auront bien entendu jamais accès mais dont ils auront eu le privilège de faire les frais Opérations de prestige mobilisant des investissements ,qui, attribués aux pays pauvres du Sud permettraient à ces derniers de se développer, de se cultiver de vaincre leur misère et tout comme l'ont fait les pays du Nord d'arriver petit à petit à moins se reproduire. Que non bien entendu. La lutte des classes s'efface devant l'intérêt général immédiat Et dans ce cas là ,patrons et ouvriers même combat . Chiffre d'affaire pour les uns oblige et pour les autres chèque de fin de mois oblige. .

Je suis même persuadé qu'il y a encore sur terre ( et même peut-être clandestinement en France )des techniciens et des ouvriers qui mettent au point et façonnent des mines anti-personnelles toujours plus performantes et que de bon petits soldats de chez nous ou d'ailleurs pour peu que leur supérieur insiste un peu , les enfouissent là ou à coup sur elles vont rendre unijambistes des gosses d'un peu partout dans le monde. Industrie probablement très bien cotée en bourse et dont indirectement vous êtes peut-être actionnaires sans même vous en douter. Que penser de tout cela ?En ce qui me concerne pas grand chose de bien. évidemment Dans un tout autre genre qu'en est-il des sectes, des drogues et de la prostitution Les sectes d'abord, qui se multiplient en se divisant par schismes successifs, la drogue ensuite, vulgarisée et conseillée souvent sans retenue par des médias se prétendant scientifiques, la prostitution enfin, passée, sans obstacle réel, du stade quasi-artisanal d'avant guerre au stade international et mafieux actuel.

Q'en est-il de tout cela ? Sinon que là aussi, il est trop tard pour y remédier. Toutes ces nobles activités n'en sont pas arrivées là où elles en sont sans protection. Et que les hommes restant ce qu'il sont il n'y a aucune raison pour que ces protections cessent . Il y aura donc toujours de plus en plus de dossiers qui vont s'égarer par mégarde en ce qui concerne les sectes, de plus en plus de consultants se déclarant scientifiques prônant les drogues comme remèdes de n'importe quoi, et de banques plus ou moins nationalisées recyclant, le fric gagné sur les trottoirs parisiens par des Roumaines ou Maliennes maquées à de très beaux jeunes gens venus d'ailleurs, d'Albanie par exemple, bardés de papiers plus ou moins faux mais assistés (car payant bien )de brillants avocats se chargeant la tête haute de faire respecter les droits de l'homme.

Bien entendu, parler de Paris ou de la France est franchement réducteur. Le monde entier est devenu le théâtre d'une prostitution florissante. La terre, vue sous un certain regard, devient un immense bordel qui, rassurons-nous, étant donné la misère qui sévit un peu partout, n'est pas prêt de fermer boutique. Je ne serais donc pas étonné que là encore il soit trop tard. Ainsi que pour le trafic d'enfants ou de pédophilie. Les employés d'ambassades qui achètent à leurs parents, dans leurs pays d'origine, des adolescentes qui sous le nom de servantes, deviennent, rendues à Paris, de vulgaires esclaves modernes destinées aux diverses tâches domestiques ou intimes, ces employés d'ambassades dis-je n'ont pas à se faire de bile. De très sérieuses conventions internationales faites en haut lieu les mettent à l'abri, et, encore là des avocats sont prévus à cet effet.

Quant à la pédophilie, soit soigneusement ignorée jusque là, soit en nette progression depuis peu, il doit falloir monter très haut pour trouver les plus notoires des notables aimant la chaire fraîche. Jusqu'où ? Pas loin des sommets sans doute. Sinon on ne verrait pas tellement de citoyens prendre quelques risques en se servant des nouveaux moyens électroniques pour recruter vos jeunes enfants.

Quant à ceux qui doutent de l'avenir des bidonvilles, qu'ils se rassurent. En Afrique, en Amérique du Sud, en Asie et même en France, ils sont en pleine croissance. Et les racoleurs de jeunes footballeurs vont continuer à proliférer. Quant à ceux de ces derniers qui auront la malchance d'échapper au recrutement footbalistique, les bactéries et la faim se chargeront souvent sur place de leur sort. Peut-être est-il trop tard, là aussi ?

Quant aux morts lors des nombreux conflits, qui ont repris au nom de n'importe quel prétexte, ils continueront bien entendu à alimenter les journaux. Quinze lignes en troisième page pour deux mille morts anonymes Mais par contre, trois colonnes et une photo en première page pour exiger la libération d'un journaliste pour peu qu'un livre soit prévu.

Jamais, à part ce dernier cas, la vie des hommes n'aura si peu compté. Il faut dire qu'avec plus de six milliards de terriens sauf si en parler fait vendre du papier imprimé un de plus un de moins n'a plus beaucoup d'importance

Quand à savoir s'il est encore temps ou s'il est déjà trop tard pour retirer de la mer, à Mourmansk, les sous marins à propulsion nucléaire qui y pourrissent doucement, nous ne le saurons que lorsque dans quelques années, les produits nucléaires qui s'y trouvent se répandront dans les océans du monde entier. Il suffit d'être patient. Ça ne tardera guère.

Peut on espérer voir disparaître de la presse les trop nombreux événements dramatiques qui l'encombrent Je ne le pense pas. Et ce ne sont pas les événements de ces trois derniers mois qui me feront changer d'avis. Qu'il s'agisse de l'explosion d'une usine de produits chimiques à Toulouse, ou encore du bourbier où ont été engloutis sept cents Algérois à la suite de pluies aussi imprévisibles qu'intenses qui ont raviné une colline dominant la ville. La technique de nature chimique pour le premier cas et l'effet de serre se manifestant dans le second en sont la cause. Et ce n'est qu'un début.

Quant à l'autre événement important, daté du 11 septembre, il ne s'agit que d'un instant plus intense d'un conflit du siècle, opposant deux civilisations ayant chacune son mode d'asservissement des hommes. D'une part l'Islam y parvenant par le rituel d'une religion, et la seconde, le complexe politique Israël - Etats Unis y parvenant en grande partie par le culte du Veau d'Or Evénement ayant joué (avec bien d'autres ) le rôle de métastase d'un cancer né en Palestine lors de l'instauration de l'état d'Israël après la guerre 40-45 .

Sous le regard attentif d'une Asie surpeuplée qui, comme de bien entendu, compte les coups en attendant son heure.

Dans un autre domaine que je n'ai pas abordé dans ce livre, celui de l'économie internationale dans lequel se baignent avec délices tous les spécialistes du monde, sans d'ailleurs parvenir à quoi que ce soit, tellement le phénomène s'est emballé, que peuvent y faire les hommes ? RIEN.

Comment empêcher que les capitalistes modernes, sans aucun lien familial régional ou national avec leur entreprise, s'empressent à la moindre rumeur boursière de faire voyager leurs investissements sans se soucier des conséquences. Et qui, à l'aide d'audits plus ou moins maquillés, ruinent leurs entreprises en s'enrichissant à chaque faillite. Là aussi il me semble bien qu'il est trop tard pour y remédier. Ce phénomène, bien que ne portant que sur des valeurs virtuelles, participe néanmoins à la disparition de nombreuses entreprises industrielles lors des luttes aux sommets des mastodontes internationaux Et engendrent , des zones de misères un peu partout dans le monde Zones de misère crées par une publicité elle aussi voyageuse et devenue davantage parasitaire qu'incitative au progrès, comme il y a encore un siècle, elle pouvait se prévaloir de l'être.

Quant à la famine , tous les ans elle fait des ravages surtout dans le Sud, et les années succédant aux années se répandent de plus en plus dans le monde entier .. Et dont le nombre des victimes va passer dans les dix ans qui viennent du comptage par millions au comptage par dizaines de millions, voir davantage , par ans. Dans la plus grande indifférences du Nord partie privilégiée du globe se conservant une bonne conscience à l'aide de ses minables aumônes. Que l'on se rassure. Tout comme le reste, la famine se porte bien. Et si l'on peut dire que les hommes du Sud n'ont pas de chance, on peut aussi très bien dire que nous n'y sommes pas pour rien. Notre consumérisme souvent aussi absurde que pharamineux , soit directement soit indirectement, en est la cause.

Bref tout va très bien partout dans le monde. La loi terrestre qui consacre le plus fort n'est pas prête d'être obsolète, et si notre génération peut peut-être encore pavoiser de temps à autre, la suivante peut s'attendre au pire. C'est-à-dire crever de soif par endroit , noyée de froid ailleurs ou bien encore cruellement trucidée par ses semblables lors de la conquête des moyens de survivance restés disponibles malgré les dégâts matériels ou économiques dus au climat .

A vrai dire les hommes ne méritent pas autre chose. Parvenus à sophistiquer sans limite l'égoïsme et l'hypocrisie de leur ascendance animale, et n'avoir pas accompagné cela d'une vue plus prédictive de l'avenir va leur coûter très cher Imbattables sur les détails de leur passé individuel ou collectif, où, curieusement ils trouvent des raisons de s'admirer, ils sont nuls sur les conséquences futures de leurs actes présents ., Palabrer interminablement avant de conclure au bout de deux heures q'ils se retrouveront la semaine suivante pour parler à nouveau d'un sujet aussi important que la capacité très relative qu'avait un certain ministre de Charles VI pour parler d'Aristote, étant donné que le percepteur de ce ministre n'avait connu le grec que par la traduction d'un poète romain dont ils ont malheureusement oublié le nom,.................................................................................................................................... ce qui les navre au plus haut point . Voilà en simplifiant ce que les hommes appellent le plus souvent la culture Tout cela ne leur servant qu'à se révéler mutuellement qu'ils ne sont guère autre chose que de médiocres mémoires alors qu'il serait bien préférable qu'ils soient capables de prévoir l'avenir.

L'avenir ils s'en foutent puisqu'ils vont mourir Quand à celui de leurs enfants il semble bien qu'ils s'en foutent tout autant , malgré l'hypocrite intérêt qu'ils affichent ostensiblement à l'égard de ces derniers. Ils n'ont même plus le réflexe des animaux qui ressentent les phénomènes terrestres et qui se sauvent avant que la terre ne tremble là où ils vivent. Les hommes en sont seulement où en sont les vaches qui broutent aux portes de l'abattoir Occupés qu'ils sont à des querelles dérisoires, entre eux, ils ne laissent naître et ne favorisent la plupart du temps que ce qui va irrémédiablement leur nuire.

Ils vont passer brutalement de l'espoir à la peur sans avoir rien compris à ce qui leur arrive Et incapables de tirer de la peur quoi que ce soit d'utile tout comme ils l'ont été en ce qui concerne l'espoir,ce sera la panique..

Notre époque n'est certes pas en cela différente des autres, mais elle est le début d'un paroxysme aux multiples aspects tous plus alarmant les uns que les autres Et la peur générale , orgueilleusement passée jusque là sous silence , ne pourra que mener les hommes à des actes compensateurs de nature agressive, lors des affrontements qui ne manqueront pas d'arriver. Et, si à la suite de cela tout va bien (c'est-à-dire très mal), la technique, devenue par nos soins intelligente, mettre fin à la domination des hommes sur une terre devenue trop peu accueillante Tous événements qui ajoutés aux quelques milliers d'autres que vous imaginerez bien vous-même militent pour qu'il soit logique d'affirmer : « il est trop tard pour tout »

La raison pour laquelle les optimiste ne voient pas l'avenir tel que (sans aucune satisfaction d'ailleurs) , je le décris dans ce petit ouvrage tient d'une part à leur courte vue aussi bien temporelle que territoriale , à l'habitude qu'ils ont socialement prise de ne percevoir surtout que le présent et le passé .et à celle qu'ils ont de ne prendre les informations qu'une par une et à négliger la synergie inévitable qui découle des événements quelles révèlent .Un marin qui comme eux ne tiendrait compte que du soleil qu'il fait là ou il se trouve et négligerait la direction et l'intensité du vent , la densité des nuages , la température , l'heure qu'il est et la date de l'année , tout cela avant de partir , ne ferait sûrement pas de vieux os C'est pourtant ce que font les hommes Cà ne leur sera pas pardonné Le pire est qu'en dépit de toute justice (mais que veut bien dire ce mot ?) ce sera comme à l'accoutumé ceux qui n'auront été pour rien au niveau des causes qui seront les premiers à en ressentir les effets.

Quels seront ceux qui diront le contraire de ces derniers paragraphes ;sinon ceux de la même famille que ceux qui, concernant l'effet de serre et ses conséquences, se sont efforcés d'en retarder la prise de conscience le plus longtemps possible alors que tout le laissait prévoir C'est à dire les innocents ou les hypocrites Et qui maintenant, devant la multiplication de ces mêmes conséquences, en sont réduits à n'y voir que des événements climatiques habituels et seulement de nature récurrente. Ceux que l'on appelle complaisamment des optimistes mais qui en la circonstance pratiquent surtout ce que moi j'appelle la démagogie rassurante.

Le seul problème qui se pose encore c'est celui du temps qui nous sépare de la panique générale Trente ans, vingt ans, dix ans ? , ou moins encore.

A moins (cédons à notre tour à l'espoir salvateur) que ne se révèle (mais très rapidement alors) un leader au charisme incontournable qui aura pris conscience que ce « toujours plus n'importe quoi » que les hommes pratiquent sans relâche n'aura été qu'une fuite en avant sans recours. Et que le seul moyen qu'ils ont encore d'y remédier est d'être plus modestes, moins entreprenants et moins triomphants, et en même temps plus respectueux d'un milieu terrestre qui sans cela leur deviendra hostile.

Un homme qui leur démontrera que leurs comportements alternant entre la prosternation à répétition devant n'importe qui ou n'importe quoi et leur susceptibilité de roquets agressifs sont aussi ridicules que dangereux. En somme, un homme qui tentera et réussira peut-être à obtenir des hommes ce que ni cinq mille ans de civilisations diverses, ni leur propre expérience personnelle ne leur aura révélé.

Dure besogne devant laquelle ma subite bouffée d'espoir s'effrite ;ce qui me pousse à renouveler ma question . Pour les hommes, « est-il trop tard pour tout ? »

. Que chacun se fournisse la réponse qui l'aidera le mieux à vivre.

Ne pas jeter après l'avoir lu Le garder au chaud pendant vingt ans , pour constater,à la relecture, qu'en 2002 ;un vieil homme de 85 ans ne s'était pas trompé.

André KAUFFMANN

Tél. :

01 46 05

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  -  E-mail : andre.kauffmann@club-internet.fr

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Reportage sur l'avenir
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